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Jeudi 15 novembre 2018 @ 02:53:32

Steven Wilson - Live @ Paris Olympia 7/7/2018

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 SW

C’est avec un petit goût de revenez-y que notre ami Steven Wilson aura déboulonné une nouvelle fois les coutures de la vielle dame nommée Olympia. À peine remis de sa prestation au Hellfest pour lequel il envoya du “plus lourd” qu’à l’accoutumé, la petite formation (Steven entouré de Nick Beggs, Craig Blundell, Adam Holzman et Alex Hutchings) a donc repris rendez-vous avec la salle de concert parisienne après une première date en mars qui avait rapidement affiché complet.

Il faut préciser que le succès de son dernier album studio en date, To the Bone, a également touché le public français ainsi que les médias qui se sont fait forts de découvrir ce jeune talent qui venait de franchir la cinquantaine. Après la tournée des grands ducs (radios, Taratata, showcases), puis un tour du monde qui aura démarré il y a plusieurs mois déjà, Steven Wilson redébarque avec quelques surprises afin de ne pas redonner le même concert au public qu’il imaginait peu ou prou similaire. Aussi, le surdoué britannique mélangera la quasi intégralité de To the Bone (neuf titres) avec un gros bout de Hand.Cannot.Erase dont les extraits ressortiront pleins d’électricité (“Home Invasion”, “Regret #9”, “Routine”, “Hand Cannot Erase”, “Ancestral”, “Happy Returns”).

Si le concert de mars avait laissé des traces soniques aux spectateurs, les ingénieurs du son étant visiblement atteints d’une otite contagieuse à l’époque, les potards ayant très largement dépassé le cadre du bien-être, le premier morceau "To the Bone" pose ses valises au même endroit avant de corriger le tir et d’offrir une prestation largement supportable où chaque musicien se fait entendre.

On ne le redira jamais assez, la scénographie joue un rôle toujours primordial, avec un jeu de drapé transparent et de projections holographiques du plus bel effet ("Pariah") quand ce ne sont pas les images des très beaux clip vidéos qui supportent le morceau (le chef d’œuvre "Routine"). Pour faire le tour de la chose, Steven Wilson piochera dans sa discographie pléthorique avec une certaine gourmandise, sortant trois morceaux de Porcupine Tree du lot ("Don’t Hate Me", "Sleep Together", "The Sound of Muzak") et le titre éponyme de Blackfield.

Vingt-deux titres s’égrènent au fil de presque trois heures de jeu. Steven Wilson de plus en plus à l’aise avec le public plaisante, s’offre quelques apartés footballistique avec Craig Blundell, fustige les adeptes du filmage avec portable, et s’amuse d’être l’un des rares groupe actuel à pouvoir enchaîner un festival métal avec un festival de musique pop quelques jours plus tard.

À l’écoute de ce concert, une chose de certaine : Steven Wilson est l’un des artistes les plus versatiles et ses réussites dans des genres parfois totalement opposés prouve la capacité du bonhomme à créer son univers, bardé de sombre, de dépression, mais aussi de couleurs. S’il déclare ne pas être son propre narrateur et ne faire que raconter des histoires éloignées de lui, on peut lui reconnaître la sincérité du caméléon. Un concert à la fois virtuose et festif. Un grand moment de musique(s).
Cyrille Delanlssays

Setlist

To the Bone
Nowhere Now
Pariah
Home Invasion
Regret #9
Routine
Hand.Cannot.Erase
Ancestral
Happy Returns
Ascendant Here On…

People Who Eat Darkness
Don’t Hate Me (Porcupine Tree)
Permanating
Song of I
Refuge
The Same Asylum as Before
Vermillioncore
Sleep Together (Porcupine Tree)

Rappels
Blackfield (Blackfield) (acoustic)
Postcard (acoustic)
The Sound of Muzak (Porcupine Tree)
Song of Unborn

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Mardi 06 mars 2018 @ 21:12:54

Ah... Les longues plages de RIO !

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Septembre 2017 a vu les 10 ans du festival Rock In Opposition se tenir à LE GARRIC (81).

Phil "PhilOman Bass" Garnier y était et nous a envoyé son compte-rendu que nous publions ci-dessous bien volontiers.

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Un an plus tard, me voici de retour en ce lieu hors du temps qu'est le Cap'Découverte de LE GARRIC (81) pour les 10 ans du Festival ROCK IN OPPOSITION. Impossible de rater un tel évènement quand on doit y croiser pour l'occasion beaucoup de ceux qui ont marqué les 9 éditions précédentes.


Une fois de plus, la qualité est au rendez-vous à tous les étages : site, accueil et qualité du son imparable. Le public du RIO s’est peu à peu développé autour d’une famille de fidèles qui vient aussi bien d’Amérique du Nord que d’Asie. Une douce ambiance  où l'on navigue entre les deux scènes, les bars, les stands des musiciens et des disquaires.


Tentons de résumer ici et en peu de lignes ces nombreuses découvertes d'une richesse inouïe.


15 septembre
C'est ARANIS (Belgique) qui ouvre le bal. Cette formule acoustique : piano, contrebasse, accordéon, violon et flûte, se promène sans difficulté sur un répertoire de reprises allant de NIRVANA à DAVID BOWIE avec une orchestration et des arrangements des plus surprenants.


Puis c'est au tour de CHEER ACCIDENT (USA) de prendre possession de la scène pour une séance de gymnastique (!), en préambule d'un concert de haute voltige. Ce groupe pour le moins épatant oscille sans cesse entre KING CRIMSON et MAGMA dans un Math Rock bourré de contrastes, alternant ambiances Hard, Cool et Free au gré des collages.


L'évènement annoncé de cette journée fut le concert de FAUST (Allemagne). À la grande joie de leur nombreux fans, FAUST renoue ici avec le KRAUTROCK dont il fut l'un des plus dignes représentants dans les années 70. Pas de musique bruitiste donc cette fois-ci, mais un savoureux KRAUTROCK, parfois teinté de Psyché qui nous entraine aussi vers l'univers d'ASHRA TEMPLE. L'esprit de FAUST est très ouvert et ses musiciens se promènent en toute liberté.  Et pourtant... c'est en toute liberté que je ne parviens pas à pénétrer cet univers. Sans doute est-ce dû à cette douce impression que Jean-Hervé PERRON, la tête pensante du groupe, a du mal à cacher qu'il est le premier convaincu de son génie et du génie de ses œuvres.


16 septembre
Heureux comme un pinson, me voici de retour pour cette deuxième journée. La pluie s'est invitée, mais ça ne gâche en rien notre enthousiasme.


LE SILO, trio japonais (3 voix, guitare, claviers, batterie) offre avec le sourire un cocktail de jazz Rock plutôt dans l'esprit de Frank ZAPPA. Ces trois là sont pour le moins festifs et déjantés et manifestement, le vin français leur procure joie, bonheur et volupté. Très drôles ! Plus sérieusement, les enfants d'une école de musique viendront jouer les doublures, accompagnant leurs maîtres et parfois les remplaçant même, chacun sur son instrument respectif.


MIRIODOR (Canada) prend le relai avec, j'en suis désolé, une musique sans vie ni saveur, qui ressemblerait à un non-KING CRIMSON ou un non-SHYLOCK. beaucoup de bandes son, beaucoup de collages, des morceaux sans début ni fin (comment s'y retrouvent-ils ?). On passe d'un titre à l'autre sans distinguer quoique ce soit. Bref...


TRANS-AEOLIAN TRANSMISSION nous vient de France. Ce duo Guitare/basse joue face à un écran et dos au public, en totale synchronisation avec le film projeté et sa bande son. «Xinjiang, Taklamakan & Karakoram» est leur première réalisation. Une musique Néo-Shamanique & Post-Industrielle pour une aventure/création composée, enregistrée et filmée en compagnie de shamans et musiciens dolans en pays ouïghour, au Xinjiang musulman de la République Populaire de Chine. Sur scène, les deux musiciens restituent ces compositions sur la projection de leur road-movie aventureux poétique réalisé in-situ. Militant et prenant.


GONG (Planet Gong) débute la soirée et va nous prouver que "You can't kill GONG !". Ils sont de retour avec un nouvel album auquel Daevid Allen aura prêté sa voix une dernière fois sur deux titres, avec son assentiment et ses encouragements à perpétuer le Flying Teapot après lui. Le jeune leader KAVUS TORABI (du groupe GUAPO que nous verrons le lendemain) fut adoubé par lui comme le successeur. Beaucoup d'hommages donc à Daevid comme à Gilli SMYTH et pas mal de classiques mêlés au nouveau répertoire du groupe. La voix est parfois limite au niveau justesse. Dommage. Il n'empêche que l'esprit est là et l'ambiance aussi.


Après être monté si haut dans l'espace, autant y rester ! ACID MOTHERS TEMPLE (Japon) assure donc le final, parfaite thérapie pour planer très haut dans les sphères psychédéliques sans recourir à d'illicites substances. Folie totale !

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Mais comment font-ils pour tenir à un tel rythme ? Pas un temps mort, pas un moment de répit. Les tempi ébouriffants de la section rythmique permettent au guitariste Kawabata MAKOTO de délirer au delà du raisonnable, pendant que son acolyte, préposé au claviers et au térémine, plane au dessus du lot dans une zen attitude contrastante. Assurément, la méga claque de ce festival. Encore un joli hommage à GONG en ouverture de ce concert, comme pour nous rappeler que les chemins des deux groupes se sont croisés il n'y a pas si longtemps.


17 septembre
C'est a.P.A.t.T (Royaume Uni), prononcez "Appetite", qui ouvre ce dernier jour avec la musique la plus folle et la plus inclassable qu'il m'ait été donné d'entendre. Impossible de dire qui joue quoi tant les instruments sont nombreux et variés et que chacun en change allègrement. Et puis quel humour, so British bien sûr ! Quelle connivence et quelle richesse. Et puis que de monde sur scène : 7 musiciens tous multiinstrumentistes, pas moins !


IN LOVE WITH (France) nous invite dans ce monde étrange qui est le leur. Le trio batterie, violon et violoncelle est plutôt difficile d'accès, mais génère beaucoup d'émotion dans un style bien barré et contemporain. c'est une merveille de ce festival que de pouvoir pénétrer ces univers inconnus et tous différents. On finit souvent par y entrer et parfois, il est difficile d'en ressortir...


Puis GUAPO (Royaume Uni), avec Kavus TORABI à la guitare et au chant joue dans un esprit somme toute assez proche de GONG. Les thèmes s'enchainent sans temps mort. Le style est très atmosphérique, mais j'ai la curieuse sensation que tout cela est trop répétitif et que rien ne décolle jamais vraiment, comme s'ils avaient le pied toujours collé sur le frein. Bref, je me dit : pas d'âme... Ou bien c'est moi ?


Clou de cette journée et de ce festival, SLAPP HAPPY (Allemagne/Royaume Uni) ici reformé pour l'occasion avec Peter BLEGVAD (guitare), Anthony MOORE (guitare et claviers) et Dagmar KRAUSE (chant) accompagné par la rythmique de FAUST, nous font le plaisir de rejouer 40 ans plus  tard le répertoire pop de leurs débuts.

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L'atmosphère est résolument paisible et intimiste. La sublime Dagmar KRAUSE est aussi fragile qu'un petit oiseau et son chant nous transporte vers de purs moments de douceur. Oui : douceur est le mot.


On sort de là comme d'un rêve et le festival est terminé. L'annonce est faite que pour les prochaines éditions, les programmateurs souhaitent changer de formule et ouvrir leurs portes à d'autres univers musicaux, tout en restant dans la ligne riche et exigeante du RIO. Personnellement, je leur fait une entière confiance et je me demande déjà ce qu'il vont bien pouvoir dénicher aux 4 coins du globe.
Comme toujours, chacun de ces concerts fut suivi d'une interview du groupe sortant. Les traductions sont assurées en direct en français comme en anglais et le public peut poser ses questions et satisfaire sa curiosité. Avouez que de tels échanges et une telle proximité, ça ne se trouve pas à tous les coins de rue !

Keep on rocking in a free world !


PhilOman Bass

 

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Mardi 13 février 2018 @ 20:53:25

Big Big Train Live at Cadogan Hall, le 29 septembre 2017

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Il m’en coûte d’avoir à écrire ce qui va suivre d’autant plus que je fais partie des credits/remerciements (avec l’ami Cyrille) du dernier album, The Second Brightest Star, dont pas un morceau n’aura été interprété, sûrement à cause du manque de temps entre sa sortie surprise et les trois concerts. Mais là n’est pas la question.

J’étais venu à Londres avec encore dans la tête le somptueux concert du Kings Place il y a deux ans. Une fête pour les oreilles et les yeux si bien mise en son par l’ingénieur attitré Rob Aubrey pour le grand retour sur scène de Big Big Train qui en avait été si longtemps absent. On sait que le succès est venu avec les arrivées pérennes de Longdon, Gregory, Manners, D'Virgilio. The Underfall Yard, les deux English Electric et Folklore ont installé BBT au pinacle de la prog et ils seront la tête d’affiche du prochain festival de Lorelei en Allemagne. Ultra mérité.

Aussi avait-on fait le voyage Le Mans - Londres hyper excité. Cadogan Hall, 900 places, est une drôle de salle. Il faut y grimper plusieurs étages avant de prendre place. C’est une ancienne église dévolue à la musique classique. Dans la salle, il y a du grand monde, dont Tony Banks de Genesis ou encore l’écrivain Jonathan Coe, juste à côté de nous.

C’est parti : La violoniste Rachel Hall est seule en scène ; c’est le thème de « Folklore » ; les cuivres enchaînent, tout le monde arrive sur scène sur fond d’applaudissements nourris ; on frémit, on ne pourrait pas être mieux ailleurs. Et puis, la batterie de Nick embraye et là, on sursaute. Elle couvre tout. On n’entend qu’elle. Les cuivres à peine, les autres pratiquement pas. Où sont les deux guitares, celles de Dave et de Rikard ? Où sont les claviers de Danny et Andy, où est la voix de David ? On ne s’attendait certes pas à ce son de garage ! « Brave Captain » est joué trop fort ; la finesse légendaire du jeu de Nick est totalement occultée par le bruit insupportable de ses toms. Durant cette éprouvante première partie du set, ça ira un peu mieux sur des tempos plus feutrés comme ceux de « Last Train » et surtout de l’acoustique (et merveilleux) « Meadowland ». Mais le long et complexe « A Mead Hall In Winter » sera lui aussi spolié par un son si pourri qu’au-dessus de nous, les corbeilles de la salle s’étaient vidées ! Il paraît qu’en haut, c’était pire encore ! J’aime autant vous dire qu’à l‘entracte, Facebook, Twitter et pas mal de gens sur place étaient en ébullition : « Un an que j’attendais cela, je viens de loin avec ma femme et tout ce que j’entends, c’est une batterie ! » Ou encore : « En 2017, aucune excuse d’avoir un son aussi pourri ». J’en avais les larmes aux yeux. Mon groupe préféré, au son si léché, trahi sur ses meilleures et propres plates-bandes ! A la « mi-temps », l’ingé son Rob Aubrey en a vu du monde arriver à son pupitre pour demander ce qui se passait !

Du coup, avant que ne débute le second acte, David Longdon s'est excusé publiquement. Sur scène, lui et les siens n’avaient certainement pas pu mesurer le « carnage ». Il a expliqué qu’ils n’avaient pas eu le temps de répéter dans la salle car ils n’étaient arrivés que le jour même. C’est vrai aussi que Cadogan Hall, très ouvert par le haut des deux côtés, est sûrement moins ad-hoc pour l’acoustique que ne l’était le cosy et feutré Kings Place. Ou que le Real World Studio où BBT avait une fois de plus répété. On a aussi une autre piste. Il ne nous a pas échappé que par rapport aux concerts d’il y a deux ans, Nick D'Virgilio étrennait une batterie beaucoup plus balèze avec deux grosses caisses au lieu d’une et que celle-ci reposait sur une estrade. Elle aura été mal domptée par les capteurs sonores…

Ça ira mieux ensuite même si ça restera loin d’être parfait. Toujours ces toms omniprésents…Mais « Swan Hunter », le fantastique - comme d’habitude - « East Coast Racer » au terme duquel Longdon dira en riant : « On la refait ? » ou le majestueux « Victorian Brickwork » viendront quelque peu cautériser mes plaies. Et c’est tous déguisés qu’ils finiront le set sur un « Wassail » explosif. Sûr qu’on a parlé beaucoup de tous ces soucis ensuite, après le concert, avec les musiciens qui étaient franchement désolés. Sûr aussi que je ne ferai plus l’erreur de me pointer le premier jour. On y essuie parfois les plâtres.

Ce qui m’a aussi foutu le seum’, c’est que certains potes présents le lendemain ou le surlendemain me diront que tout avait été réglé et que le concert avait été génial. Tant pis pour moi, tant mieux pour eux, tant mieux pour BBT. Rendez-vous en Allemagne en juillet prochain pour ma revanche.

Jean-Marie Lanoë

Set List Part 1 : Folklore Overture / Folklore / Brave Captain / Last Train / London Plane / Meadowland / A Mead Hall In Winter - Part 2 : Experimental Gentlemen (Part Two) / Swan Hunter / Judas Unrepentant / The Transit Of Venus Across The Sun / East Coast Racer / Telling The Bees / Victorian Brickwork - Encore : Wassail Overture / Wassail

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Mardi 13 février 2018 @ 20:39:14

Franck Carducci Band - 26 novembre 2017 - Le Galway (St André de Cubzac, 33)

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C'est par une nuit pluvieuse que je me suis rendu à St André de Cubzac, ville natale du commandant Cousteau à 25km de Bordeaux. Arrivé juste à l’heure (22h00) pour assister à l’intro du concert, je me suis difficilement frayé un passage jusqu’au bar pour commander une excellente bière ambrée. « Nous avons plutôt l’habitude de jouer dans de grandes salles vides, que dans des petites salles pleines » nous dira plus tard notre ami Franck Carducci. Il faut dire que le prix de l’entrée était attractif (eh oui, le concert était gratuit !!), qu’on était un vendredi soir et qu’il n’y avait rien à la télé…

La bière coule à flot, les planches de charcuterie de Bayonne et les frites maison, passent de tables en tables et au premier rang on retrouve l’équipe du Crescendo derrière l’inénarrable Matthias (« j’espère que tu vas nous écrire un compte-rendu, mon Hub ! »). George Pinilla, moustaches au vent, est là lui aussi, accompagné du fidèle (parmi les fidèles) Jean-Louis Lafitteau et de quelques-uns de ses clients. Le public est majoritairement constitué des habitués du Galway, qui prend la programmation du pub comme elle vient : blues-rock, chanson française ou folk celtique. Je doute que le rock progressif soit souvent mis à l’honneur au Galway, mais le public bon enfant a été réceptif à toutes les sollicitations de Franck, Mary (chanteuse, danseuse et front-woman de talent) et Christophe, le guitariste grimacier (également joueur de Didgeridoo et de Thérémin). En 2h30 (deux sets entrecoupés d’une pause de 15mn), le combo a pu montrer tout son talent et charisme. Quelques nouveaux morceaux à paraître ont émaillé un show particulièrement huilé. On a pu apprécier « The Angel » chanté en solo par la douce Mary, enrobée de lumières colorées. Autre titre, une tentative de « tube de 4mn pour passer chez Taratata ». Concernant le show en lui-même, prière de vous reporter au compte-rendu du PeB

Le Carducci Band est -aujourd’hui- le meilleur groupe scénique de Classic Prog Rock français, conciliant tout ce qu’on aime dans la musique que nous défendons. Ceux qui ne connaissent pas encore doivent impérativement acquérir le DVD Tearing The Tour Apart, modèle du genre. L’excellentissime Jimmy Pallagrossi (batteur de Karnataka) et l’étonnant Mathieu Spaeter (guitares) faisaient alors partie de la formation, ce qui n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui, leurs remplaçants étant nettement moins charismatiques et versatiles. Le Franck Carducci Band, totalement autoproduit, a besoin de notre soutien : s’il passe dans votre région, allez le voir, achetez ses disques, claquez la bise à Mary et tapez dans le dos d’Olivier Castan, le clavier (c’est lui qui a dessiné la couverture de notre centième numéro !). Carducci et Koid9, c’est à la vie, à la mort. Mais plutôt la vie car nous, on aime le live. « Aimons-nous vivants !! » (François Valéry, grand poète du vingtième siècle).

Cousin Hub

 

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Jeudi 20 octobre 2016 @ 14:08:37

Chroniques d’un festivalier

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 logo_crescendo.pngEtre chroniqueur pour un journal de Rock’n Prog, c’est difficile. Surtout lorsqu’il faut couvrir un festival de 3 jours en plein air, au mois d’Août dans un lieu aussi inhospitalier que Saint Palais. Les risques sont grands : tomber de la falaise et s’écraser sur des rochers sur lesquels se prélassent de jeunes femmes en burkini… euh bikini ; être victime d’une intoxication alimentaire aux huitres Marennes-Oléron ; croiser des gens hirsutes aux Tee-Shirts improbables (du style un tatou/char d’assaut) et surtout assister médusé à des danses chamaniques très personnelles évoquant tantôt Zébulon du manège enchanté, tantôt Sitting Bull en transe avant la bataille de Little Bighorn.

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