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Il faudra un jour que quelqu’un m’explique pourquoi une bardée de groupes évoluant dans la mouvance prog ou assimilée s’acharne à trouver des titres d’album commençant par "Tales from…" ou, pour les plus audacieux, "Tales of…" ! Citons donc, en vrac, Yes, Fish, IQ, Like Wendy, Alan Parsons Project, Phil McKenna, Marillion (associé à The positive light). Et y’en a d’autres !
Il faut donc maintenant y ajouter les Français de Mirage qui signent avec ces "Contes du canapé vert" leur 2ème album.
Ne connaissant pas le 1er, je me rencarde à gauche et à gauche , je farfouille sur le net et je lis que ce fameux "A secret place", chroniqué dans le koid’9 n°38 s’inspirait ouvertement de Camel et que sur "Tales from…", Mirage diversifie ses influences.
Mazette !! Qu’est-ce que ça devait être avant !? En tant que fan du chameau britannique, je ne peux qu’applaudir l’hommage ! C’est fabuleux ! C’EST Camel période 1975/1978 avec quelques incursions dans les autres albums !
Mais c’est carrément trop !
Tout y est. L’esprit, le son des instruments, guitare en tête. Batterie estampillée années 70. Claviers vaporeux, moog, leslie. Structure des compositions, arrangements, longs solos. Même la pochette représente le désert. Tout.
Parmi les 6 morceaux, s’échelonnant de 8 à 12 minutes, le plus camélien est "friends of mine" dans lequel on décèle un thème vocal très proche de "send home the slates" sur "Harbour of tears" et un solo de guitare de fin qui se coule sans problème dans le moule de celui de "mother road" sur "Dust and dreams". A tel point que je me suis demandé, en l’entendant pour la 1ère fois, s’ils allaient oser le terminer de la même façon si caractéristique… eh bien oui, ils l’ont fait !
J’ai l’air, comme ça, d’être hargneux envers "Tales from the green sofa". Mais non, je constate et j’espère que les membres de Mirage ne m’en voudront pas ! J’ai seulement envie de leur dire d’aller au-delà de ces influences. Ce disque est beau, très beau. Tout le potentiel est là ! Chaque musicien maîtrise parfaitement son instrument. Le peu de chant, en anglais, est convaincant.
Faîtes que le mirage devienne réalité.
Note : 3/5
François Albert
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