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Projet du claviériste français Vincent Bénésy, Antiklimax officie dans un genre très prisé des années 70, la musique électronique aujourd’hui assimilée à de "l’ambiant".

Prolongement d’un courant que les allemands ont su porter à ébullition (Tangerine Dream, Klaus Schulze ou Kraftwerk), l’album s’articule autour de situations flippantes sur l’inquiétude nucléaire ("kripton 85", "lumières dans la baie de mourmansk", "vladivostok"), la conquête spatiale ("rêves d’étoiles", "seul comme laïka"), en passant par une petite visite de quelques classiques d’outre-rhin ("submersible et invincible" en hommage au "das boot" de Wolfgang Petersen et "hallucinations" citant allègrement le Klaus Kinski déglingué de "Aguirre, la colère de dieu", film légendaire de Werner Herzog mis en musique par Popol Vuh dont on retrouve également l’influence manifeste).

Cinq années de travail pour cette heure de musique qui privilégie les titres courts, les rythmiques travaillées, les ambiances ténues pour un résultat nettement plus original et abouti que les productions habituelles du genre bien qu’il ne parvienne pas toujours à élargir cet univers mille fois visité.

Pas désagréable pour autant, "Plus loin vers l’est" saura contenter les amateurs de voyages soniques en quête d’images.

Cyrille Delanlssays

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