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Morte Macabre est un ensemble de musiciens membres de Landberk et d’Anekdoten qui ont forme avec Anglagard (malheureusement dissous) le trio gagnant de la scène progressive suédoise des années 90. Ils se sont donc réunis pour faire cet album qui est un hommage aux compositeurs de musique de film d’horreur tel que Goblin (Italie) par exemple (dont on trouvera le morceau "quiet drops" également sur un tribute consacre au groupe italien qui sortira prochainement). Sur les huit titres, six sont des reprises de bandes originales de films aux titres révélateurs tel que "city of the living dead", "beyond the darkness" ou "cannibal holocaust", et deux ont été crées par les quatre membres du groupe. Le morceau éponyme en particulier (18 minutes) est une vraie merveille. Mais musicalement, comment pourrait-on qualifier cela ? Du Dark Prog ? Pourquoi pas ! Car ici point de break ou de changement de thèmes. Au contraire la mélodie a une importance fondamentale. D’autant que sur certains morceaux (comme "lullaby" par exemple), celle ci dégage une émotion à vous mettre des frissons. C’est triste et funeste mais c’est beau ! Morte Macabre veut établir un parallèle entre ce genre de musique et la musique progressive en ce sens qu’elles stimulent profondément notre sensibilité. On connaît également l’attirance des suédois vers les années 70 (et on les comprend, nous fans de prog !). Les musiciens d’Anekdoten et leur influence crimsonnienne apportent ici la puissance et ceux de Landberk, en général plus accessibles, la mélancolie ce qui produit une harmonie parfaite. Mais le lien fondamental entre les deux groupes est bel et bien le mellotron, instrument fameux et identifiable entre tous et qui malgré ses imperfections (il devait imiter les sons d’orchestre, et flûte et de choeurs) possédait des qualités incontestables surtout emotionnellement : La plupart des groupes de rock progressif l’ont utilisé, ce qui l’a fait devenir un symbole des années 70 en général et du rock progressif en particulier. Vous l’avez compris, cet album s’adresse aux nostalgiques des années 70 et reste fidèle à ce que les suédois nous ont habitué jusqu’à présent.
Patrick Robinet
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