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"Tu connais Mostly Autumn ?" me demanda mon chef.
"Mouais, vaguement." lui répondis-je. "Je dois avoir un de leurs disques caché quelque part, mais comme celui-ci ne m’avait pas séduit plus que ça, je n’avais pas acquis les suivants." lui précisais-je.
"Bon, si je t’envoie le petit dernier, tu me le chroniques quand même ?" s’inquiéta le boss. "Voui, voui, mais tu me connais, si c’est pas bon je l’écris" m’écriais-je (par e-mail !).
"OK, fais comme tu le sens !", telle fut la dernière recommandation du rédac-chef.
A dire vrai, non seulement, la musique de Mostly Autumn me laissait indifférent, mais leurs incessantes incrustations dans tous les DVD Classic Rock à bavasser sur n’importe quel groupe culte me tapaient sérieusement sur le système. C’est donc avec un avis fort contrasté et pas forcément positif que j’enfournais la petite galette. Et là, le choc ! C’est pas possible ! C’est pas le même groupe ! Ou, alors j’avais les esgourdes ensablées lorsque j’avais écouté leur "musique inspirée du Seigneur des Anneaux" parue en 2001. Ma curiosité piquée à vif, je m’empressai d’aller farfouiller dans mes archives musicales pour y déterrer ce fameux disque. Serais-je passé à côté d’une merveille sans le savoir ? Bon, en le réécoutant, je ne change pas d’avis (Il n’y a que des imbéciles qui viennent précisément de changer d’avis qui nous assènent la fameuse phrase : "Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !"). En 2001, Mostly Autumn était bien mou, folkeux avec une influence du flamant rose mal digérée et mal recrachée. Bon, de mon côté ça va. Mais alors qu’est-il arrivé à Brian Josh, principal artisan de cette œuvre, et à Heather Findlay, la voix féminine pour avoir mis autant de peps dans ce nouveau disque ?
Ca commence très très fort (oui, monsieur le correcteur d’orthographe de Word : j’insiste sur la force en écrivant 2 fois "très", c’est pas la peine de me souligner le deuxième, je sais que ce n’est pas très orthodoxe grammaticalement, mais c’est mon choix ! Non mais !) : un tube en quête de rivalité sur le terrain de Within Temptation, qui plus est en plus progressif (et plus long : presque 8 minutes et demies), j’ai nommé "fading colours". Mélodies grandioses des voix, des guitares, des synthés sur un rythme nerveux sans être épileptique, le tout dans une production digne de Pink Floyd à ses grandes heures, bref tout ce qu’il faut pour m’émouvoir, et quand je m’émeuh, la vache ! j’en perds mes superlatifs ! Certes, certes, mais le reste ? Ben, c’est pareil ! On atteint même un quasi rock’n’roll sur le dernier titre de l’album "dreaming" chanté conjointement par Josh et Heather, c’est vous dire que la mollesse de Mostly Autumn est d’un autre temps révolu ! Oh, bien sûr, il y a des titres beaucoup plus lents comme ce "ghost" à l’ambiance éthérée mais que je qualifierais plus comme atmosphérique que mou, ou encore ce "find the sun" sur lequel le piano et le violon font une ouverture digne des meilleurs films de suspens. Quant à "pocket watch", il me fait penser au meilleur de R.P.W.L. (vous me direz que c’est normal, puisque les deux groupes se revendiquent clairement de la même influence floydienne).
Quel flair, cher patron, pour me dénicher des disques qui correspondent si bien à mes goûts !
Gilles Masson
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