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"Jabberwocky" est le nouveau et ambitieux projet de Clive Nolan associé à Olivier Wakeman (fils de Rick Wakeman). Pour cela ils se sont adjoint les services de quelque grands noms du paysage progressif. Constatez par vous-même : Tracy Hitchings (Landmarq), Bob Catley (ex-Magnum), James Plumridge (West End) et Paul Allison (ex-Sleepwalker) au chant, Peter Banks (ex-Yes), Ian Salmon (Shadowland) et Jon Jeary (Threshold) à la guitare, Peter Gee (Pendragon) à la basse et Tony Fernandez (Rick Wakeman Band) à la batterie (et quel batteur !), sans oublier Rick Wakeman, en personne, en guise de narrateur. Les claviers étant tenus par qui vous savez.
La rencontre de Clive Nolan et d’Olivier Wakeman (auteur d’un premier album l’année dernière "Heaven’s isle"), remonte à 3 ans déjà, c’est à ce moment-là que l’idée d’une participation commune à un projet pris naissance. "Jabberwocky" est donc le résultat de cette collaboration.
Avec l’association de ces deux virtuoses aux commandes de cet opus, l’on pouvait s’attendre à une véritable débauche de claviers et l’approche idiomatique du jeu d’Olivier Wakeman s’avérait être le complément idéal à une telle œuvre. Eh bien non. Basée sur un poème de Lewis Caroll, cette oeuvre conceptuelle, ancrée dans les sempiternels clichés néo progressif, nous transpose en plein conte féerique, très "Heroic fantasy". Nous avons, dès lors, un album dans la droite lignée de ce qu’a pu produire Ayreon, en moins hard toutefois, avec son album "Into the electric castle". C’est-à-dire une sorte d’opéra rock dans lequel chaque intervenant vocal campe un personnage bien précis au sein de l’histoire. Mais des intervenants, celui qui tire le mieux son épingle du jeu, c’est (la belle !) Tracy Hitchings dont les interventions sont sublimées par le travail mélodique et le savoir faire de ses auteurs. A croire que ceux-ci lui avaient conservé la cerise sur le gâteau.
Sans être emphatique, les claviers tiennent, bien évidemment, une place prépondérante et créent un ensemble homogène. L’utilisation d’un panel de sons comme le hautbois, le clavecin et l’incontournable piano, apporte une touche médiévale à l’œuvre. A noter, sur 12 titres, un seul instrumental sur lequel officient nos 2 claviéristes. Mais comme tout concept album, celui-ci doit s’écouter dans son intégralité, afin d’en apprécier pleinement le contenu et malgré ce sentiment de déjà vu (déjà entendu devrais je dire), on ne s’ennuie pas une minute, on reste facilement subjugué devant l’ampleur de cette œuvre.
Que dire de plus sur un tel objet, si ce n’est que, comme d’habitude la production est superbe, le livret magnifique (belles illustrations) et que musicalement nous avons à faire à du néo progressif de haute gamme.
Clive Nolan qui, il faut bien le reconnaître, est capable du meilleur comme du pire, signe ici son meilleur album depuis la parution de Casino et du 2eme opus de Strangers On A Train. Pour ce qui est d’Olivier Wakeman, attendons son nouvel album, afin de savoir si son talent se révèle être, réellement, à la hauteur de nos espérances, mais ça, seul l’avenir nous le dira.
Hautement conseillé ! ! !
Denis Perrot
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