Erik Norlander : Music Machine (2004 - cd - parue dans le Koid9 n°49)
Erik Norlander, déjà connu au travers des albums de Lana Lane, nous offre avec son deuxième album solo une musique souvent dynamique, mélange du hard Fm, hard progressif et néo-métal, avec des passages planants, des séquences électroniques, et surtout une grande variété de claviers (moog, orgue Hammond, mellotron, piano, Rhodes…). Le morceau ayant donné son nom à l'album a un petit côté Deep Purple au début, mais il est surtout marqué par plusieurs soli de différents claviers et guitares. Le rythme de "tour of the spiral" a un faux air de Saga. A côté de titres "puissants", cohabitent des morceaux calmes comme "letter from space", composition planante que l'on peut qualifier de new-age ou encore "lost highway" qui est une sorte de slow où on a la surprise de trouver un certain Donald "Buck Dharma" Roeser (chanteur et guitariste de Blue Öyster Cult). Avec "return of the Neurosaur", Erik Norlander propose une sorte de suite au morceau figurant sur son précédent album ("Threshold" comportait en effet un morceau intitulé "neurosaur"). Le 2ème CD comporte plusieurs délicieuses surprises. Tout d'abord avec le morceau "fanfare and interlude", qui est surprenant : on y trouve un rythme dynamique (tendance metal), des claviers progs et en plein milieu un break au clavecin ! Puis alors que "beware the vampires" semblait n'être qu'un banal morceau de hard-prog, vla-t-y pas que mellotron et orgue Hammond s'en mêlent. "The fall of the idol" sonne un peu comme du Europe. Un long solo de synthé, uniquement accompagné de la batterie constitue "metamorphosis", un des 8 morceaux instrumentaux de ce double CD (qui comprend 21 plages au total pour environ 106 minutes). Le meilleur titre est sans aucun doute "epilog : sky full of stars" (10'14), morceau floydien, planant à souhait avec un son de guitare à la Gilmour. Si les passages énergiques ne vous découragent pas, vous aurez l'occasion avec cet album d'apprécier de multiples compositions musicales à base de claviers, qui sont ici vraiment à l'honneur. Jean Brianza |