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A la première écoute de ce "Monstres", on s?est longtemps demandé à quel organe nous faisait penser la voix du chanteur (et bassiste) de ce groupe belge (Flamand) et d?une manière générale à quel combo rock des seventies semblait se rallier fièrement Neo-Prophet. Au fil des morceaux musclés, on penchait pour le Deep Purple récent période Steve Morse ou bien encore pour un Toto intemporel. Et puis notre "curseur mental" s?est arrêté sur? Eric Bloom, de Blue Oyster Cult (période post "Spectres"). Si on prend toutes ces belles références en compte, on devine qu?on n?a pas affaire à de la prog' pure et dure mais plutôt à du bon vieux rock millésimé saupoudré de beaux et bons claviers. Et force est de constater que nos Belges d'ores et déjà chéris savent y faire ! Tout ça tient la route et pas qu?un peu ! Ça déboule sec la plupart du temps ("the truth", "the vast machine", "man without a name" ; ça peut aussi la jouer et se la jouer plus rampant ("boneless") et encore plus inventif ("pianoïd" très sautillant avec son refrain à tomber par terre). Voix (Hans "Mac" Six) et section rythmique sont sans reproche ; idem pour les impeccables keyboards de Sjoerd "Cap" Bruyneel. On n?émettra que de petites réserves pour le guitariste Franck Debruyne, et encore nous évite-t-il ainsi les traditionnelles logorrhées du genre. En plus, il s?éclate vraiment sur la longue suite de vingt minutes "the new prophet" dont les six tableaux sont quand même moins convaincants que le reste, excepté pour le très beau "a lonely one" à la mélodie imparable. Vrai, Neo-Prophet a le sens du break, de la mélodie et du rythme. Tout pour plaire, quoi? On nous dit que ce CD déjà sorti en 2007 a été réenregistré ? Ils ont rudement bien fait. Joie de jouer, professionnalisme et influences 70? fort bien assimilés font de ce "Monsters" le bienvenu en 2010.
On souhaite vraiment que ce Neo-Prophet le soit en son pays et ailleurs.
Jean-Marie Lanoë
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