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Oust Louba est une jeune formation gardoise qui publie son premier album sur le sous label expérimental de Musea : Gazul. Cinq musiciens, augmenté d’un trio de violoncelles sur 2 titres et qu’un quatuor de saxophones sur un autre, composent le groupe. Les influences revendiquées de celui-ci sont assez originales, jugez-en plutôt : ska, jungle ou dub hard-core, world-music, musiques expérimentales (et déconstruites), post-rock, j’en passe et des meilleures…
On est en effet plus proche de groupes tel Portishead et son trip hop halluciné que des pointures habituelles du progressif. Bien qu’une certaine influence Robert Wyatt se fasse plus que sentir dans les quelques (rares, il faut quand même l’avouer, l’album étant majoritairement instrumental) vocaux susurrés ici ou là… Neuf morceaux pour ¾ d’heure de musique aventureuse et sortant des sentiers (archi) battus ! Les ambiances sont toutes différentes, passant du drum and bass à l’électro (scratchs de platines inclus) en passant par le jazz, le tribal, l’ambiant, le rock limite ska, la musique de cirque et j’en oublie sûrement…
Le seul bémol que je mettrai personnellement sur cette musique, c’est, justement, ces vocaux en français, un tantinet désuets et que je ne trouve absolument pas appropriés. De plus, la voix n’est franchement pas engageante (je veux dire par là que l’on est pas face à un chanteur d’exception, quoi). Mais comme je vous l’ai déjà dit, il y a très peu de chant, donc c’est un moindre mal.
Un album très original et fortement personnel, sorte de musique d’un film imaginaire à créer d’urgence. Un disque à réserver à tous ceux qui veulent écouter "autre chose". Une bien belle réussite… On attend avec impatience la suite, messieurs, dame !

Renaud Oualid

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