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Ce concert a eu lieu le 1er juin 2007 au Sunrise Celebration Festival de Searley, Sommerset, England, qui avait lieu du 31 mai au 4 juin.
Progueux voyageurs, ne vous enflammez pas en vous disant "chouette un nouveau festival que je ne connaissais pas" : celui-ci est orienté à mort transe, house, techno et pire encore… Seuls Ozric et son cousin Eat Static également présent y méritaient notre attention.
Disons-le tout de suite, ce concert est excellent et en partie pour deux raisons, l'une s'appelle Merv Pepler et l'autre Joie Hinton. Si Merv le batteur était de retour sur "Floor too far away" de 2006, il fut le batteur de la grande période 1988/1994, "Arborescence" compris. Quasi le même cursus pour Joie, le clavier, présent presque du début de l'histoire (85-86) jusqu'en 94, avec une apparition sur "psychic chasm" de "Spirals in Hyperspace" en 2004.
Retrouvant ainsi deux anciens membres, Ozric prend un coup de fouet salvateur, car le bruit court que leurs prestations précédentes étaient sujettes à polémique.
Du coup la set-list comprend uniquement des morceaux de la période 88-94 et fait la part belle à l'album "Erpland" (1990) avec 5 titres ("erpland", "the throbbe", "snakepit", "eternal wheel" et "tidal convergence"). On y retrouve aussi 1 morceau de "Sliding gliding word" (1988) avec "white rhino tea", 2 de "Jurassic Shift" (1993), l'éponyme et "vita voom" qui interviennent après l'inédite intro du concert de 3mns30, et "0 - 1" de "Pungent effulgent" (1989).
Le son est très bon et tous les morceaux proposés retrouvent une deuxième jeunesse avec un son boosté et une grande énergie.
Ceci est en partie dû au fait que grâce au retour de Joie Hinton, Brandi Wynne a heureusement pour nous lâché les claviers pour se concentrer sur la basse. Et si je suis sceptique sur ses capacités au clavier, à la basse, j'avoue qu'elle m'aura impressionné sur ce concert. Malheureusement c'est elle qui rencontrera le plus de problèmes techniques et plusieurs de ses parties sont inaudibles. Néanmoins quand on l'entend, elle sait être plus qu'efficace. Il est temps qu'elle apporte quelque chose de bon au groupe car l'éviction du fabuleux clavier Christopher Lenox-Smith alias Seaweed à son profit (en 2005 je crois) me reste toujours en travers.
Mais bon c'est la femme du patron !
Le patron justement, Ed Wynne, est impressionnant de bout en bout, et échange souvent sourires avec les autres ou le public, il semble beaucoup plus zen que d'habitude et son visage reflète un état plus reposé qu'à l'accoutumée. En clair, lui comme les autres ne sont pas montés sur scène chargés ; c'est vrai, il n'y a pas un pétard qui circule on stage…
Comme d'habitude, Ozric a confié son light-show à Fruit Salad et à sa panoplie de stroboscopes et de projections du plus haut psyché, favorisant l'impact de la musique et la propension à la transe.
Par moment on a droit à des fondus, à savoir un passage du concert auréolé d'images psyché fabriquées et rajoutées ensuite. Certains vont apprécier, d'autres pas… Je ne crois pas qu'il y ait eu volonté de cacher quoique ce soit, car il
est fréquent tout au long du DVD de s'apercevoir des soucis et des échanges des uns et des autres. C'est plus un a priori artistique je pense, qui ne me gêne pas, au contraire…
Alors bien sûr ce DVD n'est pas parfait, pas de 5.1, pas de bonus, mais comparé à l'horrible "Live at Pong Masters Ball" où tout est pourri, (son et image), ce "Sunrise Festival" est plus que largement suffisant pour tout fan et c'est un vrai plaisir de le mettre et le remettre.
A noter que vous n'y retrouverez pas l'incontournable "sploosh" clôturant pourtant le concert en rappel, Ed Wynne ayant décidé que ce morceau était déjà présent sur toutes les vidéos, best of et autres compils.
Dommage, surtout qu'en fait le DVD ( le CD aussi…) est tronqué de deux autres morceaux, "kick muck" qui est avant "sploosh" et "sunscape" plus tôt dans le concert.
Comment je le sais ? Regardez bien, entre la 28ème et la 29ème minute, le plan sur la set-list… !
Egalement, sur le CD, ne figure pas "the throbbe" pour "raisons techniques".
Si Ozric Tentacles s'est déplacé sur ce festival situé à 10 minutes de leur cottage, faites le même effort : un clic et il arrive bientôt chez vous !
Car si vous attendez qu'ils passent près de chez vous… ça fera peut-être l'objet d'une sortie avec la maison de retraite… ?
Un chiffre pour finir : J'ai appris que Ozric Tentacles avait dépassé le million d'albums vendus (en tout). Ce live va être, je l'espère, l'album d'un vrai nouveau départ conquérant. A noter que le groupe revient dans sa maison de disques de toujours, Snapper, l’épisode américain de Magna Carta semblant heureusement clos. En attendant, faites tourner ce très bon gig encore et encore…
Bruno Cassan
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