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Voici une excellente surprise dans une mouvance prog métal qui, probablement victime de son succès, tend un peu trop à s'uniformiser. Le nouveau poulain du label InsideOut s'appelle Pain Of Salvation et nous arrive de Suède avec un album au concept allégorique très pessimiste sur la guerre et les dangers de l'énergie nucléaire. On ne manquera pas de le comparer au célèbre "Operation mindcrime" de Queensrÿche auquel il s'apparente par moments. Les claviers très présents amènent une couleur progressive qui contraste avec des guitares plus typiquement heavy. Loin de faire dans l'esbroufe technique, le groupe aime développer des atmosphères pesantes et sombres, utilisant fréquemment les ruptures de tons et mariant divers styles de métal. Il passe ainsi d'un prog métal classique ("inside", "new year's eve", "home") à un son plus doom ("the big machine"), rappelant parfois la versatilité du génial mais défunt Faith No More ("black hills"). Il faut dire que Pain Of Salvation est emmené par le chanteur Daniel Gildenlöw, responsable d'une bonne partie des compositions. Il possède un contrôle impressionnant de sa voix, passant sans difficulté d'un chant plaintif ("water", "pilgrim") à des râles death métal ("the big machine"), des notes les plus graves aux plus aiguës. Son expressivité, à rapprocher de celle d'un Geoff Tate (Queensrÿche), d'un Mike Patton (Faith No More) ou d'un Jon Lande (Vagabond), donne vraiment vie aux chansons de "One hour by the concrete lake". Un bel album qui augure d'un avenir prometteur pour Pain Of Salvation.
Jean-Luc Putaux
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