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Pangaea : A Time And A Place (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°46)

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Classé à tort par certains comme un groupe canadien, Pangaea est originaire de Houston, Texas, ce qui prouverait que cette région nord-américaine peut engendrer autre chose qu'une lignée de Bush sanguinaires. Troisième album pour Pangaea, encore produit par Robert Berry, et pour la première fois distribué par Muséa (Angular auparavant, bon d'accord c'est presque pareil !) et affichant une superbe pochette signée Rainen Kalwitz tout comme les fois précédentes, pour une grosse claque in your face ! !

On est d'entrée impressionné par l'HENAURME son et une grosse mise en avant des vocaux au mixage et un excellent premier morceau "something happened yesterday" qui en fait un hit potentiel à la "heat of the moment" avec des guitares tantôt heavy, tantôt gilmouriennes avec un son de caisse claire "claire" (désolé mais ça devient rare).

Poursuivons par une suite de plus de dix minutes "the journey" divisée en trois parties qui montent crescendo et où l'on s'aperçoit que le nouveau venu Steven Osborn, au chant et à la guitare acoustique, a peut-être un timbre de voix plus intéressant que son leader et co-guitariste Darell Masingale. Et puisque l'on est dans le line-up, signalons le départ du bassiste Ron Poulsen, remplacé par Robert Berry himself et accessoirement secondé par Maurice Bettaglio.

Cette suite nous plonge dans un univers proche de ceux de Magellan ou de Shadow Gallery en moins hard toutefois, malgré des guitares très puissantes.

"Hollow life" souligne encore la grosse production de BMI, c'est un mid tempo, tout de tension retenue, pour un bit "plein peau". On pense à Arena voire Asia mais à la sauce américaine, le son des claviers sans doute, quelle classe ! !

"The panther", très hypnotique "très indien" (rouge) repose sur une ligne de guitare et de percussions, très efficace et déroutant rappelant "the white shaman" le 5ème morceau du précédent album.

La septième plage "time" est assez typée us pour une recette qui fonctionne, même s'il s'agit d'une méconnaissable mais tout aussi intéressante et surprenante reprise de Pink Floyd. "Beyond the prism" débute par de gros claviers à la Asia, puis une guitare jouissive enrobe une basse vindicative pour 3’39 d'une construction très Kansas.

Le neuvième morceau avec son piano et sa ligne de chant mélancolique est un peu triste mais la guitare puissante et soft souffle le chaud et le froid et c'est pile-poil puisque ça s'intitule "when the sun sets in a cold".

"Myth", deuxième morceau cosigné par tout le monde est paradoxalement le plus convenu du disque. Un bon vrai solo hard mais bof, ce n'est manifestement pas le bon créneau même si ça secoue bien le prunier.

L'album se clôt par "the human condition", en deux parties : "one man" très chantant, très Cheap Trick, ça booste grave, ça s'appelle un coup de pied au cul ! ! qui s'enchaîne sur "anthem" avec des vocaux à la Beau Nasty ou Motley Crue. Pangaea enfonce le clou, c'est Hellraiser !

A peine plus carré et sans doute plus profond que son prédécesseur "A time  a place" nécessite plusieurs écoutes pour en appréhender toutes les subtilités et les richesses ; davantage d’efforts à fournir donc, mais c'est tant mieux !

"Play it very loud ".

Bruno Cassan




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