(228 mots dans ce texte ) - lu : 773 Fois
Un titre annonciateur d'hostilités chargées à la chevrotine ! Les pieds dans le plat et sans retenue... suite logique d'un premier opus déglingué, voici venir les "sections" 11 à 20 d'une thématique présomptueuse renforçant le concept d'œuvre kaléidoscope.
Ersatz des "Choristes" version hippies débraillés, goinffrés de LSD, les compositions éléphantesques évitent pourtant de partir en sucette. On craint le pire dans la démesure, le soufflé rassis qui ruissèle sur chaque accord. Au final, de la pop sucrée, symphonique et jazzy ponctuée de quelques délires cosmiques... tout un programme. Et ça marche !
Après les joyeux accents McCartney de "a long days continues", s'enchaînent quelques perles mélodiques ("hold me now","everything starts at the seam" dans le sillage entraînant T-Rex) coincés entre deux bouffées délirantes de cuivres allumés ("one man show").
Les paisibles "diamonds mild devotion to majesty" et surtout la savante instrumentale "ensure your reservation" tripotée par un sorcier du son, se transforment en incontestables réussites.
Cramponnez-vous ! Les Polyphonic Spree sont bien le chaînon manquant entre les Beatles et le Pink Floyd sauce Barrett. Amateurs des Beach Boys, Mercury Rev, Flaming Lips et autres essences de "Hair", voici la grand messe psychédélique de retour !
Cyrille Delanlssays
Temps : 0.025 seconde(s)