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Depuis 1978, Christopher Brown (baguettes) et James Day (claviers) s’amusent dans leur petit jardin. Pour se divertir un peu plus, après l’arrivée du guitariste Scott Hamill, c’est le caméraman Matthew Ebbin qui vient apporter une dimension visuelle à la musique industrielle et contemporaine de Random Touch. Le septième album ne déroge pas à la règle : mélange organique qui serait une fondue croisée entre "echoes" de Pink Floyd et les univers de Zappa, Can ou Tangerine Dream pour un résultat intriguant et déroutant.
Perte de repères. "Jouer ensemble est comme entrer en transe" avoue C. Brown qui ajoute : "nous voyageons comme des astronautes psychiques". Certes. Changements de tempo et multiples accidents de parcours nous invitent au pays du bien barré. Les titres semblent flotter ("stones whisper in my sleep"), échappent aux lois de la gravitation ("cyborgs of unlimited dementia"), ouvrent des portes et montrent à quel point tout ce petit monde est à l’aise et confiant. D’ailleurs, le DVD qui accompagne "Alchemy" offrira, aux amateurs de bizarreries, deux heures d’illustrations par l’image de ce projet atypique qui n’est pas à mettre entre toutes les mains ni entre toutes les oreilles.
Dans ce maelström, déluge où le terme psyché prend toute sa signification, on pensera forcément aux expérimentations de Philip Glass et Brian Eno. Belles références pour un objet difficilement identifiable et franchement impossible à décrire si l’on n’est pas déglingué aux champignons magiques. Bon appétit !
Cyrille Delannlssays
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