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Ce trio toujours articulé autour de Leonardo Bonetti (basse, claviers, voix), Fabio Brait (guitare) et d'Aldo Orazi (batterie) et ici renforcé d'une voix féminine et d'un percussionniste.
11 ans après leur premier album "Liberazione" (concept-album autour du fascisme et du nazisme) remet ça avec un album qui veut conceptualiser le monde comme une expérience érotique autour des éléments "terre" et "mer", des dualités homme/femme, horizontal/vertical, etc...
La musique du morceau d'intro "Bambina regina" me fait penser à du King Diamond !! Batterie binaire et riffs agressifs de guitares, on est plus dans le hard métal que dans le progressif.
"Rosa" voit l'arrivée de Paola Feraiorni (voix féminine). La voix de L.Bonetti est plutôt omniprésente. Trop de texte rend la musique simpliste et j'ai déjà l'impression d'un disque de prog italien parmi tant d'autres.
Encore une fois sur "Diana" même si la voix est juste et puissante et même agréable, elle prend trop de place et la musique trop souvent binaire lasse vite ...
Avec "Monsieur Verdoux" s'affirme quelque chose de dérangeant qu'il y a depuis le début dans leur musique : une agressivité malsaine, une atmosphère plus "Ramones" que prog !!
Malgré le choix de leur concept le tout reste plutôt sombre musicalement.
"Mari" est un mid tempo intéressant avec des notes plus joyeuses pour la 1ère partie mais retombe dans ce côté obscur. Ce côté constamment retenu du genre on ne va pas jusqu'au doom ou au death est presque pire encore. Un cul entre deux chaises est meurtri et il occupe deux chaises en plus.
Avec "Libera", on est dans une énergie rock tout court mais cette frange, Iggy Pop, Clash des débuts m'ennuie plus qu'autre chose ; seule ma probité intellectuelle m'empêche d'arrêter ici cette chronique et l'écoute de ce disque.
D'ailleurs je m'arrête là tiens !
Ce serait dommage car voici le meilleur morceau "Umbria". Guitare inspirée, chant plus expressif et contenu ; enfin croyais-je. Après 3 minutes, ça retombe dans les mêmes travers sus-évoqués .
A l?écoute de "Luminosa", je sais que ce côté véhément, vindicatif de leur musique doit plaire à une frange plus jeune et généraliste. Ne pas apprécier c'est un peu comme un amateur de prog face à une furia de gens qui vous soutiennent que Da Silva, Raphaël ou Dieu sait quelle merde est géniale... Question de génération c'est sûr. Pourtant il y a des choses percutantes et passionnantes chez Arpia, mais c'est le traitement qui m'indispose. Facile et provocateur, subjectivement je n'accroche pas.
Depuis le début, si leur musique est censée refléter l'érotisme, l'amour et la sexualité alors ces gens ne prennent leur pied qu'en tuant et violant. Eloge du sadisme sinon je ne vois pas. Vraiment je m'arrête là, je ne prends aucun plaisir à continuer, à écouter ça.
"Liberazione" était un album abouti (en fait avant ce premier album, ils avaient sorti deux cassettes auto-produites), complet, très agréable, vraiment beau et recommandable, autant "Terramore" sonne comme une erreur. Le premier parle de "peste brune" et est parfois enjoué, celui-ci parle de choses plutôt sympas et le propos est sombre ??? Comprends pas !!
Si vous voulez chopper de l'urticaire ou si vous vous voulez entretenir votre dépression....
Bruno Cassan
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