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Ars Nova : The Book Of The Dead (1998 - cd - parue dans le Koid9 n°28)

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Après "Fear and anxiety (92)", "Transi (94)" et "The goddess of darkness (96)", nous voici avec le 4ème album du groupe au doux nom de "Reu nu pert em hru" (imprononçable) sous titré "The book of the dead " : Le livre des morts. En effet, cet album puise son inspiration au plus profond de l’Egypte ancienne des temps pharaoniques.

Musicalement, le propos est dans la lignée de ses prédécesseurs, c’est à dire un rock progressif d’influence "Emersonnienne", aventureux, alambiqué à souhait, et même si cette exubérance est exécutée avec une virtuosité époustouflante, l’ensemble reste assez difficile d’accès. Certaines personnes présentes au dernier concert parisien pourraient en convenir, bien que la musique du groupe passe beaucoup mieux sur scène qu’en CD. Ces musiciennes, talentueuses, ont une prestance sur scène tout à fait déconcertante. Il existe même un réel contraste entre l’attitude académique, la sérénité adopté par le groupe, et sa musique (tout ceci n’étant qu’une question d’éducation typiquement japonaise).

L’album est construit suivant un schéma bien précis. Les principaux titres de l’album (au nombre de 5), sont entrecoupés d’interludes de quelques minutes, agrémenté de bruitages et de mélodies orientales, ce qui, pour une fois, rend l’écoute de l’album plus aisée. Je dois bien reconnaître que, pour une fois, j’ai réussi à écouter un album d'Ars Nova dans sa globalité sans flancher (et cela n'est pas évident !). Mais la grosse différence vient du fait qu'une place plus importante a été laissée à la mélodie. Un morceau comme "field of Iaru" est même dépouillé de toute complexité, et contient, dans sa partie centrale , un passage pianistique de toute beauté. "Ani’s heart and Maat’s feather", le morceau le plus mélodique de l’album, est peut-être l’amorce d’un changement de direction stylistique ce qui rendrait la musique du groupe bien plus agréable pour une oreille non avertie.

A noter que pour l’occasion, le trio féminin d’origine est devenu un duo, Kyoto Kanazawa (bassiste) ayant quitté le groupe pour d’autres horizons. Elles se sont, donc, adjoint les services d’un bassiste masculin (traîtrise !!). On ne sait si ce choix sera définitif puisque sur scène le duo composé de Keiko Kumagai (clavier) et Akiko Takahashi (batterie) était accompagné d’un deuxième clavier, féminin, en lieu et place du bassiste (formule très intéressante d’ailleurs).

Cet album m’a réellement réconcilié avec Ars Nova, j'espère tout simplement, qu’à votre tour vous vous laisserez conquérir par ce nouvel opus.

PS : A l’heure ou vous lirez ces lignes, sera sorti la version Musea de l’album avec une pochette différente de la version japonaise et 3 bonus track remplaçant 3 interludes. Eternel casse tête pour les collectionneurs.

Denis Perrot




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