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Le nouvel album de Spaced Out (récemment transformé en trio de choc) propose des instrumentaux qui sont à peu près le contraire d’un ruisseau sous une brise d’été. Des morceaux à écouter fort, pour évacuer les rêves, se fiche les jetons sur la fin des temps ("the big crunch"), ou mettre les doigts dans la prise de courant en se demandant quel serait le résultat si on les frottait ensuite à sa guitare.
Electricité statique. Le problème n’est pas tant la musique présentée ici, faite de poums, de tchacks, de clics de basse, de soli à double croche où le métal se teinte d’un jazz/fusion tout droit sorti du chaudron Liquid Tension Experiment mais plutôt son voyage intersidéral étrangement lisse malgré l’esprit torturé déployé. Doté d’une technique spectaculaire qui donnera le sourire aux lèvres des amateurs et la peur au ventre des allergiques, le séquentiel enchaîne sans faiblir dans l’homogénéité, voire la syncope rythmique inévitable pour le genre.
Dans ses meilleurs moments, ce quatrième album dévisse subtilement de sa trajectoire explosive pour revenir se frotter aux instincts purement jazzy (à la Chick Corea) du précédent opus. Personnellement, je m’ennuie quelque peu à contempler cette petite lune.
Cyrille Delanlssays
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