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Ah Styx, toute une époque...! C'est d'ailleurs visiblement la nostalgie (en plus de quelques dollars à la clé) qui a poussé ce fleuron du rock FM progressif américain à se reformer dans son line-up (presque) originel le temps d'une tournée. Ce Styx-là avait tiré sa révérence en 84 (je passe sur une reformation ratée et un CD insipide) après un double-album live, "Caught in the act", qui sentait un peu la fin de règne. Pourtant, à quelques exceptions près, on retrouve sur "Return to paradise", enregistré 13 ans plus tard, les mêmes classiques du groupe. Quelles différences peut-on noter ? Tout d'abord, ce nouveau double CD regroupe 20 titres dont trois inédits studio récents (mais dispensables). Un troisième CD n'aurait pas été de trop tant Styx possède de bons titres à son répertoire. Par ailleurs, le batteur John Panozzo est absent de la formation car décédé il y a quelques années. Le groupe lui rend hommage par deux fois ("show me the way" et l'inédit "dear John"). Cela n'empêche pas les musiciens de faire preuve d'une belle énergie, reprenant même quelques chansons figurant sur les premiers albums ("lady", "lorelei"), il y a tout de même plus de 20 ans ! La force de Styx repose sur son trio de compositeurs/chanteurs, Dennis deYoung, James Young et Tommy Shaw, chacun apportant une couleur et une voix différentes à chaque chanson. Heureusement, le groupe n'a pas ignoré ses aspects les plus progressifs. Il propose ici de très bonnes versions de "grand illusion", "come sail away" ou encore "suite madame blue", et les sons de synthés analogiques dont raffolait Denis deYoung sont toujours aussi beaux ("fooling yourself"). Si vous ne connaissez pas Styx, ce "Return to paradise" constitue un "best of" idéal. Sinon, je vous encourage à redécouvrir les deux meilleurs albums du groupe : "Grand illusion" et "Pieces of eight".
Jean-Luc Putaux
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