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Autant vous le dire de suite, cet album d'Athena m'a bluffé et sincèrement je pense que je ne serais pas le seul. Le groupe composé de cinq membres s'avère être très technique, chose somme toute assez normale dans le milieu du hard-rock progressif. Mais la différence outre cet aspect technique se remarque surtout par la qualité des compositions, variant intelligemment les rythmes et les genres puisque l'on pense parfois à Angra ("soul sailor" et "apocalypse") ou à Dream Theater ("a new religion" et "dead man walkin"). Les arrangements sont de haute volée et cela ne sent pas l'album composé à la hâte. A chaque nouvelle écoute, vous entendez des choses qui vous avez échappées (la voix d'opéra en choeur sur le refrain d'"apocalypse", la touche asiatique du synthé sur l'intro de "every word I whisper"). Cet album est d'une grande richesse et c'est tout à l'honneur d'Athena. Le chant, réalisé de main de maître par le sieur Fabio Leone, se montre plus varié et plus intimiste qu'au sein de Raphsody, Fabio démontrant ici tout son professionnalisme et toutes ses qualités. Tantôt triste, tantôt lyrique, tantôt hargneux, il tient aujourd'hui la dragée haute (comparaison) face à un James La Brie (pour vous en convaincre, écoutez donc "my silence"). Il faut aussi souligner le travail de Gabriele Guidi qui soutient parfaitement son chanteur grâce à son synthé, entre ses divers solos. Remarquons aussi que les trois autres compères ne se montrent pas en reste puisque la section rythmique est efficace (le son de la basse est superbe) et que les lignes et les solos de guitare de Simone Pelligrini sont d'une haute technicité sans jamais être décevant. Ce qui l'est par contre décevant, c'est que le groupe se soit séparé juste après la sortie de ce 2ème album, coupant cours aux espoirs que l'on pouvait placer dans la formation italienne. Comme dit l'adage "c'est toujours les meilleurs qui s'en vont". Fort à parier que nous les reverrons bientôt.
Frédéric Richer
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