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La plupart d’entre vous se souviennent sans doute de Majestic. Grâce à deux albums prometteurs ("Abstract symphony" et "Trinity overture", publiés respectivement en 1999 et 2000) et à de nombreux gigs en première partie de leur groupe fétiche Symphony X, ces jeunes musiciens suédois s’étaient taillés une belle petite réputation auprès des fans de prog’ metal. Le combo allait pourtant, contre toute attente, s’auto-saborder au moment même où sa cote de popularité commençait à grimper en flèche (notamment au Japon). Ses fans, qui n’avaient jusqu’alors que leurs yeux pour pleurer, peuvent désormais sécher leurs larmes. La formation interprète en effet aujourd’hui, plus de 2000 ans après Jésus Christ, la grande scène de la résurrection et déboule du néant sous le nom de Time Requiem. Le gang du claviériste Richard Andersson, s’il a certes modifié radicalement son patronyme, n’a pour autant opéré aucune révolution de palais en termes d’orientation musicale comme de line-up (seul le bassiste Dick Lövgren, ex-In Flames et Arch Enemy, a étoffé l’équipe scandinave durant le mercato 2002). Doté d’une excellente production signée Jonas Reingold (The Flower Kings, Karmakanic, Midnight Sun), son premier opus s’inscrit, de ce fait, dans la droite lignée des travaux de Majestic. Les neuf compositions qui en constituent l’ossature slaloment ainsi entre séquences ‘couillues’ branchées sur le 220 Volts ("milagros charm", "brutal mentor") et envolées emphatiques tourmentées ("watching the tower of skies", "above and beyond"). En compensant, par une fougue et une technique exemplaires, un manque tangible d’originalité (certaines parties semblent avoir été écrites sous la dictée du vénérable maître Michael Romeo), Time Requiem tire, dans l’ensemble, plutôt bien son épingle du jeu. L’on tient donc là une rondelle sympathique à défaut d’être franchement transcendante.
Bertrand Pourcheron
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