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Vous prenez un peu de Pink Floyd, une pincée de IQ, un soupçon de Porcupine Tree et de Riverside, une dose de Dream Theater et en mélangeant tout ça, vous pourrez obtenir quelque chose comme The Aurora Project. Dit de cette manière, on en aurait presque des frissons. Mais le deuxième album de nos voisins allemands, comme le premier, joue trop dans le revival grands crus pour s’imposer totalement. Entre gros riffs, rythmique de plomb et chant un tantinet théâtral, on navigue à l’oreille. Les meilleurs moments frôlent d’assez près ce que peut produire Sylvan ("within the realms"),avec même des tonalités jazzy quand on ne s’y attend pas ("shadow border"). On évite le surjoué, le rutilant, avec des échos au heavy-métal typé des années 90 ("the trial") qui devrait provoquer une vague de souvenirs émus aux survivants de l’époque. En bon héritier des principes en vigueur, The Aurora Project anime le champ de bataille avec un beau savoir-faire, sans brûler d’originalité mais avec assez d’adrénaline pour tenir éveillé.

On a connu mieux en terme d’émotions.

Bien pire aussi.

Cyrille Delanlssays