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Ce quatuor allemand propose un rock progressif symphonique et classique, recherché et expressif. Les compositions sont complexes et très travaillées, bourrées de longs développements et de fréquents rebondissements. Du bon prog symphonique tel qu'on l'entend, quoi.
Si la musique met surtout en avant le travail des claviers d'Ekkehard Nahm, la guitare d'Arne Schäfer n'est pas en reste et l'homme nous sert quelques soli bien trempés. Ce dernier assure également le chant en anglais. La section rythmique, composée du bassiste Thomas Keller et du batteur Uwe Völlmar, demeure relativement effacée même si elle est efficace et laisse la part belle aux mélodies instrumentales et aux nappes d'orgue et de mellotron.
Quatre longues pièces – de 15 à 24 minutes – composent ce quatrième album studio du groupe (depuis 1994 ça ne fait pas trop lourd... nos allemands sont plus attachés à la qualité qu'à la quantité) si l'on excepte l'intermède pianistique de 1:50 baptisé "From a distance".
Pour l'anecdote, ces musiciens ont vraiment quelque chose dans les tripes : ils ont littéralement sauvé une soirée lors du festival Eclipse d'Orthez en 2002. Leurs compatriotes de RPWL s'étaient fait porter pâles pour cause de foulure du poignet du batteur et John Wetton et son groupe, tête d'affiche programmée, n'a tout simplement pas daigné se montrer... (on suppose que la dive bouteille a joué un rôle dans cette absence). Ils ont alors transformé leur set de trois quarts d'heure initialement prévu en concert-fleuve de 2h30. À la fin ils n'en pouvaient plus mais le public était aux anges et communiait littéralement avec le groupe, notamment avec Arne Schäfer. Alors ils ont poursuivi... Un grand et inoubliable moment.
Si vous vous êtes toujours demandé à quoi ressemblait le bon prog symphonique actuel sans jamais oser le demander, la réponse se trouve dans cet océan primordial.
À ranger entre Camel et prog scandinave
Benoît Herr
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