Violent Silence : Violent Silence (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°48)
Le label Record Heaven qui propose, entre parenthèses, un excellent site de vente par correspondance par Internet vient d’éditer le premier album d’un nouveau groupe suédois fort prometteur. Trois musiciens et un chanteur constituent cette formation qui présente une particularité fort rare chez un groupe progressif : l’absence de guitare. Il ne s’agit pas d’un défaut bien au contraire. A la limite, si je ne vous l’avais pas précisé, vous ne vous en seriez pas rendu compte. Ce n’est donc qu’un ensemble claviers / basse / batterie qui nous donne cette si belle musique. Rien n’à voir non plus avec un trio de type ELP. C’est tout simplement vers d’autres artistes suédois qu’il faudra se référer bien que, d’ores et déjà, Violent Silence se soit doté d’une identité qui lui est propre. Les mélodies sont superbes, comme un certain Landberk a pu en son temps nous en gratifier. La voix du chanteur Bruno Edling nous y fait également de temps en temps penser. Mais la force de cet ensemble est incontestablement la qualité technique de ses musiciens: Phillip Bastin (basse), Johan Hedman (batterie) et Hannes Ljunghall (claviers). Les deux derniers composent l’ensemble des 10 titres qui constituent ce petit chef d’œuvre. Si l’on se situe plutôt dans la mouvance métal à la sauce Landberk (dont le bassiste Stefan Dimle est remercié), Violent Silence s’en éloigne par une écriture assez complexe qui rappelle le travail de Simon Stennsland ou encore d’Underground Railroad et Thieves’ Kitchen en bien plus accessible néanmoins. L’arrivée d’un tel groupe au son résolument moderne ne peut qu’être bénéfique à une scène progressive qui commence aujourd’hui à sérieusement se mordre la queue. Patrick Robinet |