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Gabriel Yacoub, vous vous souvenez? Le chanteur de Malicorne, l'adaptateur de tant de morceaux traditionnels dont "l'écolier assassin" repris dernièrement par Galaad sur scène?
Eh bien, ce jeune homme vient de nous fournir (enfin) la suite du merveilleux "Quatre" sorti il y a quelques années (quand on marque "quelques années", c'est qu'on sait plus trop combien!).
Qu'en dire, si ce n'est une profonde déception à la première écoute? Plus de complexité, plus cette habile combinaison de traditionnel et de moderne qui l'avait fait placer dans mon esprit à l'égal de Peter Gabriel.
Le parti-pris semble cette, sur cet album, la simplicité, le retour aux émotions simples, le dépouillement. Il le dit d'ailleurs lui même sur le livret "no bagpipes".
Je parlais de déception... mais le problème, c'est qu'après plusieurs écoutes, on reste scotché à l'album et il devient impossible de citer un morceau faible... Gabriel Yacoub prouve encore une fois qu'il est bien au dessus de la production française générale (c'est à dire à des millions d'années lumières des 2B3). S'il y avait un morceau à mettre en avant, citons, arbitrairement, parce que c'est le seul duo de l'album, "l'eau, le feu et toi", avec l'helvète Stephan Eicher, dont l'inimitable accent apporte une touche d'émotion supplémentaire à cette fine composition.
Truand, va! car finalement, GY, même en simplifiant ses compositions arrive à nous fournir un excellent album tout en subtilité. Un peu comme si Peter Gabriel nous faisait un album uniquement composé de morceaux type "merci street" ou "blood of eden". La boucle est bouclée.
Jean-Luc Rouffy
PS: ceux qui apprécient Gabriel Yacoub pourront de plus encore une fois le retrouver sur l' "excellentissime" dernier album de Gildas Arzel, ex chanteur de Canada, avec qui il collabore depuis longtemps. Mais là, on s'écarte vraiment du prog...
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