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Il y a quelques années (en 1999), j’avais découvert ce "petit" groupe, complètement inconnu à l’époque, par hasard et par l’entremise de leur premier album "Today’s report". Et comme on dit, j’étais tombé sous le charme : une voix hors du commun, des chœurs innovants (ou alors se rapprochant du feu 10CC), une utilisation des instruments traditionnels et des compositions vraiment hors du commun. Alors bien sûr, j’avais acheté les albums suivants ("Imaginary friends" en 2001 et "Last epic" en 2003) dès leurs sorties et à chaque fois, le miracle s’opérait de nouveau : j’étais bluffé par ce sens extraordinaire des compositions. Puis, A.C.T vînt faire la promotion, le 3 mars 2003 au Trabendo de Paris, de son dernier album ("Last epic", donc) en première partie de Saga. J’ai découvert sur scène un groupe vraiment unique, avec un chanteur (Herman Saming) petit par la taille mais géant par le talent, bourré d’énergie, se couvrant le chef de multiples chapeaux tout au long du set (que j’avais trouvé beaucoup trop court), multipliant les facéties, et un groupe derrière lui entièrement soudé, parfaitement à l’aise musicalement. Aussi, c’est peu dire que j’attendais avec impatience leur quatrième album ! Mais, en presque 4 ans, le groupe n’a-t-il pas trop changé ?
Enfin ! Le voici ! 19 titres pour un peu plus d’une heure ! (ou 20 si vous trouvez la version japonaise car il y a un titre en plus : "polish, reduce and enlarge" de 3’55). En fait, les 10 premiers titres sont indépendants les uns des autres, mais les 9 suivants constituent (s’enchaînant les uns aux autres) une longue suite (de plus de 22 minutes) intitulée "consequences (the long one)".
Dès le premier titre "truth is pain", on est rassuré : c’est du pur A.C.T ! Tout y est concentré, résumé : la voix haute perchée, les chœurs majestueux, les guitares "à la Saga", la complexité rythmique, les breaks, les claviers qui mélangent analogique et numérique, la précision du mixage, une production diabolique (qui manquait peut-être à "Today’s report"). 10.000 idées dans un seul morceau ! Je commence à comprendre pourquoi il a fallu presque 4 ans d’attente ! Et puis "puppeteers" et ses chœurs "à la Beatles", et puis, et puis tous les autres titres ! Que du bon ! Que dis-je du bon ? De l’excellence !
Les plus "progueux" d’entre vous attendent peut-être quelques mots sur la grande suite. Elle commence par un court instrumental "silent screams" (et se finira sur un autre instrumental "the final silence"). S’enchaîne le dénommé "introductions" avec guitare sèche et piano pour une courte introduction (ben oui, quoi !) sur le destin et les conséquences de nos choix. "The millionaire" suit, avec en exergue, l’adage comme quoi l’argent ne fait pas le bonheur. Bref, cette suite est un petit bijou brillant d’autant de petits diamants que de morceaux épars.
Enfin, si vous aviez quelques difficultés à trouver les 3 premiers albums, Inside Out, leur nouvelle maison de disques, assure à A.C.T non seulement une meilleure promotion pour ce nouvel album mais également la réédition complète de leur back-catalogue. Bref, vous savez, maintenant, ce qu’il vous reste à faire et rappelez-vous que si la parole est d’argent, "Silence" est d’or.
Gilles (A.C.T-if) Masson
Infos et sons sur Inside Out et sur Act World
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