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Déjà trois ans ont passé depuis la sortie du premier album de Franck Balestracci "Existences invisibles", toujours chez Carbon 7, le label de Guy Segers et d?Alan Ward (deux anciens musiciens du groupe Univers Zero). II faut dire que depuis, Franck s?est parfaitement approprié son appartenance à cette école de musiques nouvelles européennes dont les principales références sont Univers Zero et Present. Avec ce second opus, il va encore plus loin dans sa quête de la vérité (laquelle d?ailleurs ? Vers quelle réalité ?), proposant un univers sonore synthétique toujours aussi entraînant (Balestracci est batteur à l?origine) mais plus noir encore que du temps des "Existences invisibles". Peut être que la réalité est désormais trop sombre pour que la part de l?imaginaire prenne encore plus d?importance à travers cette réalité virtuelle mise en musique. Celle-ci nécessite encore plus d?attention (l?idéal est d?être dans le noir absolu avec un casque sur les oreilles) pour cerner tous les détails, tous ces bruits et ses voix inquiétantes qui viennent agrémenter ces 18 morceaux. Pourrait-on parler d?impressionnisme ? Pourquoi pas. En tout cas, on y trouve toujours des références multiples suivantes : Univers Zero, Magma, mais aussi des classiques comme Bartok ou Webern. Balestracci a fait appel à des invités dont Guy Segers (bassiste chez Univers Zéro, Présent) et Reginald Trigaux (guitariste chez Présent). La présence d?instruments "réels" ne gâche rien à l?affaire, bien au contraire. La musique reste toujours aussi ambitieuse et pleine de trouvailles sonores étonnantes. Mais malgré la présence d?invités pourtant bien réels, il manque encore finalement à cette part d?humanité qu?un vrai groupe aurait pu combler. Allez Frank, la prochaine fois, tu invites Dave Kerman, d?accord ?
Patrick Robinet
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