Le magazine

koid9 magazine

News letter


Votre adresse E-mail



Recevez par mail le sommaire du prochaine numéro.

Moya Brennan : Two Horizons (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°48)

(511 mots dans ce texte )  -   lu : 914 Fois     Page Spéciale pour impression

MoyaBrennan_TwoHorizons.jpg

Encore un album qu'il vous faudra probablement vous procurer via Internet malgré sa distribution par Universal. Vu la notoriété du label, il sera peut-être possible de le commander. Une fois de plus, notre pays est à la ramasse pour ce qui est du folk et de la musique celtique, un comble, non  ?

Moya Brennan n'est autre que cette même Maire Brennan, qui fût pendant plus de 25 ans la chanteuse du légendaire groupe Clannad. En fait, ce nouveau prénom n'en est pas un  :  elle a simplement décidé de l'écrire phonétiquement, (comme quoi le Gaélique n'est pas une langue évidente  !).

C'est le cinquième album de Moya, après "Maire", "Misty-eyed adventures", "Perfect time" et "Whisper to the wild water". Celui-ci est un concept, basé sur l'histoire d'une harpe légendaire, dont elle n'a malheureusement pas repris les paroles dans le livret. Une foule d'invités joue sur cet album qu'elle a cette fois entièrement composé avec la collaboration du guitariste/claviériste Ross Cullum. Maire elle-même chante, joue de la harpe celtique et des claviers.

Un peu comme sur le magnifique "Lore" de Clannad (où elle composait pourtant très peu), "Two horizons" baigne dans une atmosphère onirique, où se superposent de multiples parties vocales et des nappes de synthétiseurs évanescentes.

On peut penser aussi à Enya (cette dernière est la s?ur de Moya, si vous ne le saviez pas) pour l'ambiance générale, mais les deux musiciennes possèdent quand même des caractéristiques nettement distinctes. Ici, l'emphase est mise sur la voix démultipliée de Moya qui produit les harmonies et les ch?urs, au point que les instruments, à part les claviers et les rythmiques (majoritairement des boucles synthétiques), sont souvent relégués au second plan. C'est assez dommage car avec tous ces musiciens invités (guitares, bouzouki, fiddle, alto, flûtes et whistles, bodhran, Uilleann pipes, un quatuor à cordes), il y avait possibilité d'obtenir une palette sonore plus contrastée. L'album n'évite pas tout à fait l'écueil de la monotonie sur le plan sonore. Tous les morceaux sont enchaînés, et on note quelques reprises de thèmes ici et là, ce qui n'aide pas l'auditeur à distinguer les morceaux les uns des autres, d'autant plus qu'à part quelques exceptions ("sailing away" par exemple) les chansons sont très calmes. Le son d'ensemble est magnifique, éth>éré et pur à la fois, d'une profondeur remarquable. La voix de Moya est toujours aussi douce et caressante, les mélodies sont belles et, heureusement, quelques thèmes particulièrement forts se dégagent assez vite et quelques morceaux laissent davantage de place aux divers instruments acoustiques.

La faute de goût, c'est sans doute le remix vaguement techno du premier titre "show me", placé à la fin de l'album. Concession au modernisme imposé par la maison de disques  ? C'est bien possible mais on s'en serait passé?

Au fait, c'est un "enhanced CD" avec une petite partie multimédia comprenant un clip magnifique et une galerie photo, plus l'inévitable lien vers son très beau site internet.

Marc Moingeon




Retour à la sous-rubrique :

Autres publications de la sous-rubrique :

Temps : 0.0342 seconde(s)