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L’Italie, terre féconde en matière de rock progressif, est capable d’enfanter le pire comme le meilleur. Cette fois ci, avec Camera Astralis, c’est la découverte d’un nouveau "clone" de Genesis qui nous est offert. Il faut dire que l’Italie fut le 1er pays à honorer comme il se doit la bande à Peter Gabriel. Eh bien, croyez-moi, ça laisse de sacrées séquelles et Camera Astralis en est le parfait exemple. Mais pour une fois, ce n’est pas la période Gabriel qui est à l’honneur mais plutôt celle de Phil Collins. Et plus précisément, la période 76-77.
Le groupe nous propose en huit titres, dont les 5 premiers sont enchaînés (une suite ?), un hommage plus qu’un plagiat de ce qui fut sans doute ce que Genesis écrivit de mieux après le départ de son chanteur charismatique. Cet album nous replonge en pleine nostalgie et l’évocation, sans conteste, du "A trick of the tail" ne peut que nous ravir et nous séduire.
Après une introduction théâtrale (quelque peu déplacée et trompeuse), nous avons droit à une œuvre quasi acoustique, mais qui dit acoustique ne veut pas dire mollassonne, bien au contraire, il s’agit d’un progressif attrayant et chatoyant ou la guitare et le piano sont rois. Une musique mélodique, toute en délicatesse, en sensibilité, sans démonstration, sautillante sur certains titres, quelques notes de mellotron égrainées de-ci de-là pour créer des ambiances, avec malgré tout, une place importante laissée aux développements instrumentaux. D’ailleurs de ce coté là, il ne faut pas s’attendre à des envolées solitaires, les velléités guitaristiques en sont la preuve, mais plutôt à des séquences raffinées dans lesquelles les instruments construisent un ensemble homogène.
Et le chant, me demanderez-vous ? Imaginé Phil Collins, chantant en italien, et vous obtiendrez ainsi la principale composante du groupe.
Camera Astralis signe avec cet album, une œuvre qui n’a pas à rougir de ses influences et inspirations.
Voici donc un album à découvrir, une vraie petite machine à remonter le temps et qui, personnellement, est en passe de devenir mon CD de chevet (nostalgie quand tu nous tiens).
Denis Perrot
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