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1980 : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah "The album" de Caravan ! Il s’appelle comme ça, je n’y peux rien… Ce n’est pas forcément à comprendre au sens où on l’entend quand on dit "The album" mais je suis à contre-courant (et j’aime bien être comme ça !) concernant ce disque : je l’adore ! Tous les aficionados de Caravan s’en servent pour caler un meuble… sauf moi. Ça doit être parce que j’ai découvert le groupe avec ce vinyle (à l’époque) en même temps que "In the land of grey and pink" et que j’ai aimé les deux alors que c’est quand même assez éloigné. "The album" est complètement pop et sans prétention musicale mais je trouve les mélodies imparables. Ne cherchez pas de progressif canterburien là dedans, il n’y en a guère voire pas. Mais la patte Caravan est là !
On est donc en présence de la version remasterisée par rapport au CD précédent. Le son est donc meilleur mais seulement un poil, c’est moins flagrant qu’avec les albums précédents de la période Decca. Pareil pour la jaquette : c’est pas le luxe de détails et le soin visuel de ces mêmes CD. Je ne connaissais pas cette pochette et j’aimais bien celle du vinyle français : les mots "Caravan The Album" taillés dans une pyramide de pierres, ça faisait mégalo mais c’était réussi ; là c’est sobre, plus de pyramide et les mêmes mots écrits sur un fond rouge. Point.
Bon, et la musique ? Petits rappels : je vous passe les changements de personnels entre 1977 et 1980, les punks, les labels qui les virent (Caravan, pas les punks !), bref la musique évolue et Caravan est oublié carrément. Ils finissent donc par se retrouver sur le label Kingdom Records avec le line-up suivant : Pye Hastings, Richard Coughlan, Geoff Richardson, Dave Sinclair et Dek Messecar pour pondre un album tranquille dans l'air du temps de 1980. Je le disais : pop à mort ! Sans jeu de mots, quoique… on apprend dans les notes de pochette qu’une prestation du groupe pour promouvoir le simple "heartbreaker" à la télévision française avait été interrompue par la nouvelle de l’attentat manqué contre Jean-Paul II (pope à mort… ha ha… hum… bon d’accord). 25 ans plus tard les 2 sont toujours en activité, euuh en vie, euuh présents… euuuuh Caravan bande encore… euuuuh bref ! Hastings ne signe que 3 titres sur 9 dont le très bon "keepin’up de fences". Richardson en compose 2 dont un reggae (!) qu’il chante (!!). Trois pour Dave Sinclair dont "watcha gonna tell me" que je ne me lasse pas d’écouter ; quelle flûte mes aïeux ! Il y a même "golden mile" qui flirte avec le disco revisité, si si...
Meilleur, je trouve, que son prédécesseur "Better by far" en 1977 qui sera sorti en CD pour la première fois quand vous lirez ces lignes et quand même moins bon que le suivant "Back to front" en 1982, "The album" mérite une écoute mais vous êtes prévenus : ne vous attendez pas à y trouver le Caravan des 70’s.
En bonus sur le remaster : l’inutile version simple du titre d’ouverture "heartbreaker" et sa plus intéressante face B "it’s never too late" qui n’était jusque là disponible que sur la compilation CD "The canterbury collection".
François Albert
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