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Il me fait toujours plaisir de découvrir de nouveaux groupes par le biais de la revue et j’espère qu’il en est ainsi pour tous nos lecteurs. Je ne connaissais Stéphane Desbiens, le leader de ce Projet D, que via le groupe canadien Sense (auteur de 3 albums entre 2002 et 2005 et à ne pas confondre avec le groupe français Saens), dont il est le guitariste et principal compositeur. Et pourtant, ce musicien canadien a vraiment roulé sa bosse de par le monde. C’est son second opus solitaire, 10 ans après son premier album, intitulé à l’époque "Desbiens Acoustic" et que je n’ai jamais eu la chance d’écouter. Ce qui est très fort, c’est que Stéphane sait s’entourer en studio, et pas de n’importe qui, jugez en plutôt : il a fait appel aux claviéristes Tomas Bodin (The Flower Kings) (sur 2 morceaux), Fred Schendel (Glasshammer) (sur un seul) et Martin Orford (IQ) (sur un seul également). Excusez du peu ! Côté guitares, Stéphane Desbiens s'occupe de tout (aussi bien en acoustique qu’en électrique), sans oublier quelques parties chantées (en anglais). Il faut dire qu’il s’est carrément fait construire une guitare à sa mesure (l'ASL 304, créé au studio Foy Design par Ozéta Productions et dotée d’un châssis monocoque et d’un manche en acier inoxydable) ainsi qu’un studio d’enregistrement complet pour ce projet.
L’entrée en matière est plutôt étrange puisque c’est carrément un repompage de l’intro de "watcher of the skies" de Genesis, sur laquelle vient se greffer la guitare volubile de Stephane ! Je suppose que l’un des claviéristes précités s’est fait plaisir… Je vous rassure, ce sera le seul "emprunt" si évident au ténor du progressif. La suite, bien plus originale, donne à découvrir la voix de Stéphane, assez particulière, mais très agréable (un peu Roger Waters sur les bords). Stéphane développe un progressif à dominante symphonique qui se pare néanmoins parfois de quelques envolées plus hard. Il est dommage d’ailleurs qu’un morceau se résume à de bons gros riffs de guitare bien hard et une voix assez entêtante (heureusement, celui-ci ne dure que 3:32 !). Mais cela est contrebalancé par des morceaux extrêmement doux, avec guitare acoustique et claviers au diapason. Bref, on est en présence d’un disque de progressif pur jus, alors pourquoi bouder son plaisir ? "Shimmering lights" s'avère à l'arrivée un savoureux melting-pot d'influences (Genesis et Pink Floyd en tête) que Stephane Desbiens assemble avec grand talent pour un résultat inespéré. Très jolie découverte finalement. N’hésitez pas à découvrir le personnage (et sa musique) sur son mini site Internet : www.thedproject.com
Renaud "no project" Oualid
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