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C'est la rentrée et j'ai le sentiment que cette année va se terminer en apothéose. Les groupes ambitieux commencent à pointer le bout de leur nez. En attendant le nouveau Finneus Gauge ou le nouveau Flower Kings et après la prestation scénique d'After Crying qui aura été l'événement majeur du Proglive 98 (prions le ciel qu'il fasse beau en 99), voici le nouveau Deus Ex Machina ! Comme toujours ils ne cèdent devant aucun compromis commercial. Situé musicalement entre Banco et Area, cette formation bolognaise (j'ai pas fait exprès) se rapproche aujourd'hui un peu plus du deuxième en s'orientant vers des contrées plus jazzy et expérimentales. Evidemment la comparaison avec "De republica" le disque précédant est inévitable. On pourrait parler d'évolution d'un album à l'autre. C'est encore le cas ici. Le principal fait musical marquant est l'apparition d'une section de cuivres à la différence de "De republica" qui n'en avait pas. Un travail particulièrement soigné a été accompli sur les parties instrumentales et beaucoup d'espace a été réservé aux solistes (violon, guitare, orgue). Les solos, voire même les duos, d'orgue et de guitare vous colle au plafond. Quelle maîtrise L'autre élément intéressant est l'abandon progressif de l'usage du latin dans les textes (2 titres sur 9 en sont dotés) car c'était une des principales caractéristiques de Deus Ex Machina. C'est en tout cas un groupe qui monte en puissance et qui propose une musique toujours aussi passionnante (avec un petit temps d'adaptation pour les non initiés). "Equilibrismo da insofferenza" est un très bon cru (oserais je dire que c'est le meilleur album ?) et doit superbement bien rendre en live. Quand viendront-ils enfin chez nous ? Enfin quoi, faites quelque chose messieurs les organisateurs.
Patrick Robinet
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