Dream Theater : Once In Live Time (1998 - cd - parue dans le Koid9 n°28)
Bien sûr, vous le savez tous le live d'un des groupes les plus techniques du moment a été enregistré au Bataclan à Paris et représente donc pour tous les fans (qu'ils fussent ou non de la partie) un véritable objet culte. Pour ce best of du théâtre des rêves, autant vous le dire tout de suite, les surprises sont rares. Le son de cet album est bon mais assez loin de l'acoustique réelle du groupe sur scène. Le synthé est très présent (bizarre non !), la batterie aussi mais pour cette dernière, je ne sais si cela est dû au mixage ou à la frappe monumentale du sieur Portnoy. Le public parisien se montre assez chaud, répondant ainsi à un James Labrie, particulièrement en voix. On retrouve donc les meilleurs titres parmi les superbes "peruvian skies", "caught in a web" et le très attendu "metropolis". Le groupe nous joue aussi les sept parties de sa composition maîtresse "a change of season", chacune situées à plusieurs moments stratégiques du disque. Seul petit regret, aucun véritable inédit du groupe n'est venu se greffer à son répertoire. Le ton semble être ce soir-là beaucoup moins coincé qu'à l'habitude et de nombreux éléments funs parsèment le disque (ex : Mike et John Petrucci chantant le début de "take the time". Les morceaux ne sont pas joués note pour note (la fin de "peruvian skies" et "take away my pain") mais il nous faut aussi noter l'utilisation ponctuelle de sample, notamment pour les débuts de "metropolis" et de "the crimson sunrise". Les solos respectifs sont très bons, Portnoy semble inégalable, Petrucci est magique, Sherrinian est assez bon. Le travail de Jon Myung est discret, tout comme sa personnalité, mais croyez-moi, il fait la différence. En tous cas, il semble que le groupe ne se soit en aucun cas préoccupé de la présence des caméras et du DAT pour en faire trop. Au contraire, il a joué mieux qu'à son habitude, puisque le feeling a enfin sa place chez Dream Theater. Un album qui se doit d'être possédé pour sa qualité indéniable et l'image qu'il renvoie du groupe. Frédéric Richer |