Dreamtide : Dreams For The Daring (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°47)
Décidément le label italien Frontiers nous aura offert ce trimestre de bien belles réalisations! Le second album des teutons de Hanovre est aussi bon, voire même meilleur, que son 1er album "Here comes the flood" salué il y a deux ans dans nos colonnes (cf l’article "Quand l’AOR progresse"). Pour ceux qui auraient oublié, Dreamtide n’est pas le premier venu, ce groupe n’étant, ni plus ni moins, que la nouvelle incarnation de Fair Warning (et non Fates Warning, attention à la confusion !) après son changement de chanteur et de bassiste. On retrouve avec délectation la guitare magique de Helge Hengelke, élève et disciple du grand Uli Jon Roth. Son jeu versatile gravitant dans les aigus est directement inspiré de celui de l’ex six-cordiste de Scorpions. Helge tient d’une main de fer son groupe (qui, malheureusement, ne tourne pas faute de moyens). Il peut compter sur ses anciens compères de Fair Warning (le percutant CC Behrens à la batterie et l’essentiel Torsten Luederwaldt aux divers claviers) pour l’épauler dans la valorisation d’un hard-rock mélodique plutôt puissant, aux digressions progressives. La voix d’Olaf Senkbell apporte énormément dans l’appréciation positive qu’on peut avoir de Dreamtide. Très ample et d’une justesse incroyable, elle est capable de se faire grave et souple, mais également plus haute et tendue. Dreamtide ne se contente pas de jouer un petit rock FM d’inspiration américaine, il intègre à sa musique quelques sonorités modernes, et une agressivité aux frontières du métal symphonique de ses compatriotes germains. Tel Led Zeppelin en son temps, Dreamtide est également capable de voyager dans des contrées orientales et acoustiques de bon aloi. Outre les 12 morceaux de "Dreams for the daring", Frontiers a jugé bon de rajouter 3 versions alternatives de titres de l’album : l’arabisant "eden", le techno-métal "land without justice" et le tubesque "live and let live". Avec "Dreams for the daring", Dreamtide s’éloigne de l’influence de Journey, par trop présente sur le 1er album, pour exposer son propre style. Dreamtide est-il le meilleur combo de hard mélodique allemand ? J’en suis intimement persuadé… Cousin Hub |