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En marge de Dream Theater, James LaBrie trouve encore le temps de participer à un projet parallèle. Encore heureux, me direz-vous, ses 4 collègues n’arrêtent jamais non plus, et puis c’est son métier tout de même ! Exactement, d’autant que James LaBrie n’est qu’interprète sur ce "Madmen + sinners", comme il l’était sur "Leonardo" ou ses deux albums solo d’ailleurs… En fait, il est ici l’invité de luxe du talentueux compositeur multi-instrumentiste (guitare, basse et claviers) américain Tim Donahue. Sur son 1er album ("Into the light"), ce musicien avait déjà fait appel à Kelly Hansen pour les vocaux, cette fois-ci il passe à la catégorie supérieure et il faut bien reconnaître que "Madmen + sinners", au contenu très varié -passant du prog metal assaisonné à la ballade acoustique éthérée- est une franche réussite. Pour compléter le line-up, Tim et James ont fait appel au batteur Mike Mangini, ex- Extreme et Steve Vai, qui joue également sur les albums de Mullmuzzler (le projet solo de LaBrie). Sur "Madmen + sinners", on retrouve les atmosphères typiques du meilleur Dream Theater : ce disque nous offre un grand moment de prog metal avec des changements de climat, des développements instrumentaux explosifs, une performance vocale hors norme, une technicité instrumentale à toute épreuve (Donahue joue un peu comme Steve Vai !). Et comme il s’agit un concept-album (apparemment relatif au Moyen Âge), il y a de courtes narrations entre certains morceaux, ainsi que des interludes comme « morte et dabo », inspiré des chants grégoriens. Notons la splendeur de l’épique de 16 minutes ("madmen and sinners"), concluant comme il faut ce magnifique album de hard progressif, de plus d’une heure. Le label Frontiers s’émancipe petit à petit du rock FM pour se consacrer de plus en plus au prog metal (Empty Tremor) et au metal symphonique (Evil Masquerade). Reconversion réussie quand on entend la qualité exceptionnelle de ce "Madmen + sinners" !
Hubert Allusson
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