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5 ans après son premier essai édité par le label suédois Record Heaven, Etcetera est de retour avec un nouvel album qui va marquer 2003. Autant celui de 1998, "Fin de siècle", m’avait laissé de marbre (malgré des critiques plus qu’élogieuses), autant je trouve "Tales of ardour and deceit" digne d’intérêt. D’où l’importance pour un groupe de prendre le temps nécessaire pour mûrir ses idées. Bon, Etc n’est pas vraiment un groupe, mais plutôt un duo, composé de Frank Carvalho (guitares, basse et claviers) et de Johnnie McLoy (batterie). Pourtant cela sonne vraiment comme un bon combo scandinave de la trempe d’Anekdoten et Anglagard. Plus varié que le premier et plus accessible que le second, les danois de Etc se situent parfaitement dans l’héritage du King Crimson 1969-74, en offrant des pièces d’envergure, longues, complexes et aventureuses. "Tales… " s’ouvre par l’excellente suite de 16 minutes "the song of marsh stig", subdivisée en 4 sous-parties. Elle est chantée par le très bon Michael Munch-Hansen et passe par toutes les émotions possibles et imaginables. Frank développe une panoplie impressionnante de claviers dont l’orgue et le mellotron. Le second titre ("songs") est chanté par nos deux protagonistes qui auraient mieux fait de laisser leur pote Michael s’en charger, car les harmonies sont assez moyennes. Par contre, la mélodie est magnifique, la guitare majestueuse, et les claviers flamboyants. Les 6 titres restants sont tous des instrumentaux et c’est superbement composé, produit et instrumenté. Très complexe, la musique d’Etc ne souffre d’aucune faiblesse, puisant à la fois dans la culture scandinave et portugaise. La patrie de Frank Carvalho l’inspire sur "the lady of castela" (subdivisé en deux parties : "Inês de castro" et "dom Pedro") où il empoigne sa guitarra portuguesa pour égrainer les arpèges de "là-bas". "Kentish suite" intègre un saxophone fort à propos joué par Torsten Hagemann, alors que sur ce même titre Per Solgaard fait virevolter ses moogs. Voilà encore un superbe morceau touffu (tout fou aussi) où chaque musicien se lance dans des délires instrumentaux graves. Encore un bon disque : emballé, c’est pesé !
Cousin Hub
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