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Youpi, notre formation nationale au style "métallo-symphonico-épico-survitaminé" est de retour ! C'est une bonne nouvelle car les informations sur le groupe se faisaient rares et son site Internet est resté longtemps inaccessible. Depuis son premier CD sorti en 2003 (Koid'9 n° 45), Fairyland a vécu quelques bouleversements qui expliquent cette éclipse heureusement provisoire. Il y a d'abord les départs de Willdric Lievin, co-fondateur du groupe, remplacé par Thomas Cesario à la guitare rythmique et à la basse et Pierre-Emmanuel Desfray aux percussions, ainsi que de la chanteuse Elisa Martin remplacée par Max Leclerq dont le timbre de voix est curieusement proche. Il y a aussi le changement de maison de disques, Nothing To Say ayant mis la clef sous la porte. Ne restent du groupe initial qu'Anthony Parker à la guitare et bien sûr Philippe Giordana aux claviers, aux chœurs et surtout à la conception et à la composition. L'histoire du monde d'Osyrhia, tellement tolkienesque que ça en devient caricatural, se poursuit et devrait se conclure avec un troisième disque déjà en chantier. Mais à l'inverse du précédent, Philippe Giordana a cette fois-ci d'abord écrit le concept et les textes pour ensuite les illustrer par la musique. Le résultat est brillant, car si cet album est dans la continuité du précédent, avec son symphonisme précieux, sa pléthore de chœurs lyriques à souhait, ses ballades épiques et ses accélérations foudroyantes, il est aussi plus riche en ambiances contrastées et plus complexe mélodiquement et rythmiquement sur les morceaux les plus longs (le magnifique "the story remains" de 10 minutes), bref plus progressif. Sans compter les superbes voix féminines de Flora Spinelli (Kerion) et Sarah Leyssac (The Outburst) qui interviennent sur trois morceaux. Cela devrait faire taire les détracteurs de Fairyland qui lui reprochaient de n'être qu'un clone de Rhapsody, alors qu'il s'en démarque en élargissant ses influences à d'autres groupes comme Adagio, Blind Guardian (sans le hurleur) et même Queen à ses débuts. Seul point faible mais somme toute mineur, les parties orchestrales sont échantillonnées au synthétiseur, Fairyland n'ayant pour l'instant pas les moyens de se payer la prestation d'un véritable orchestre symphonique. Pour parfaire l'ambiance heroic fantasy, le livret est abondamment illustré par des peintures enluminées représentant certains personnages d'Osyrhia ainsi que les musiciens accoutrés en chevaliers de la Table Ronde (version "Sacré Graal" ou "Kaamelott" ?). En conclusion, voici un CD bien produit et incontournable dans le genre, peut-être même meilleur que les derniers disques de Rhapsody. Il paraît que la version japonaise comporte un morceau supplémentaire inédit qui ne dépareille pas le reste de l'album, les veinards !
Bruno "tombeur d'empire" Dassy
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