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Alors que Marillion sort des live à tour de bras par l’intermédiaire du programme Front Row Records, uniquement disponible via le fan-club, et sans la possibilité de sortir des enregistrements antérieurs à 1989, Fish, lui, sort un double album live après chaque album studio. Contrairement à Marillion, Fish met ses live dans le commerce et ne demande pas à ses fans de les payer à l’avance; c’est un procédé qui a au moins le mérite d’être simple. Soit on achète le CD, soit on le laisse tranquillement dans les bacs. Marillion demande aux fans de choisir une formule d’ "abonnement", puis le fan pourra accepter ou refuser le live envisagé, uniquement par internet et 1 mois à l’avance. Il faut donc être vraiment vigilant si l’on ne veut pas se retrouver avec 12 CD's sur les bras, aussi intéressants soient-ils mais qui peuvent vite devenir redondants. Bon, c’est vrai que Fish a remasterisé tous ses live et les a tous ressortis agrémentés de bonus, de notes écrites par lui et d’autres choses mais il faut bien vivre m’sieurs dames !. Cette cuvée 2001 a été enregistrée à Amsterdam et reprend la quasi totalité de l’album "Fellini days", par ailleurs assez original avec de bonnes mélodies et bien construit. Cet album reste quand même, aux yeux des fans du premier album "Vigil in a wilderness of mirrors", une hérésie ! Non, là j’y vais fort mais il est clair que Fish a évolué, en bien ou en mal selon le point de vue où l’on se place. Il est vrai également que la carrière du poisson est assez inégale. En tout cas, ce live nous montre un Fish qui a un peu perdu sa voix d’antan, mais qui ne se laisse pas abattre pour autant; il y met toujours du cœur le bougre ! Les titres sont interprétés avec professionnalisme par John Wesley à la guitare, un atout majeur pour les compositions et pour Fish lui-même qui a trouvé ici en l’ex-roadie de Marillion un excellent compagnon de route. Ses parties de guitare sont toutes à la hauteur et montrent que Wesley est en pleine forme. On retrouve aux claviers John Young, présent sur l’album "Fellini days"; par contre pas de Steve Vantsis à la basse mais un certain Steve Barnacle et John Martyr à la batterie. Le groupe respecte à la lettre les compo et c’est bien là le défaut de ce live ; en effet, ils ne se lâchent jamais et on ne sent pas vraiment le plaisir qu’ils y prennent, sauf peut-être John Wesley qui est bien la seule attraction du disque. La set-list est également bien triste : 8 titres sur 9 de "Fellini days" sont joués sans bien sûr la plupart des samples que l’on retrouvait sur le disque; ils passent assez bien l’épreuve de la scène, notamment "so Fellini" et "tiki 4" mais peut-être qu’un peu plus de diversité n’aurait pas nuit au disque. On retrouve quand même "brother 52" de l’album "Sunsets on empires" et également "the perception of Johnny Punter" en intégralité ! C’est peut-être le seul titre qui vaille le coup avec ses 11 minutes de tension électrique! "Tumbledown" vient présenter l’album "Raingods with zippos", tandis que l’éternel "the company" du premier album vient clore ce live en rappel. Un medley rappelle le passé avec "lucky", "credo" et "vigil" qui ont toujours les faveurs du public. "Flower of Scotland" est le dernier titre interprété en dernier rappel a cappella par Fish, pour la plus grande joie d’un public acquis à sa cause. 2 CD's pour une durée de 1h30. 1h30 seulement ? Eh bien oui, Fish a dû lire ma chronique de "Sashimi (voir Koid’9 n°41) car ici, toutes les communications avec le public ont été supprimées ! Il ne reste que l’essentiel et c’est tant mieux. Mais à quoi bon reprendre constamment les mêmes chansons ? En effet, "tumbledown", "brother 52" et "the company" étaient déjà présentes sur le précédent live. Alors Fish, mon grand, si tu me lis, pense à jouer des titres rarement entendus, ça me ferait plaisir (et pas seulement qu’à moi j’en suis sûr !). Oh, et aussi pense à passer par la France de temps en temps, ça serait sympa pour tes fans qui ne t’ont pas vu depuis bien longtemps. Allez, à la prochaine ! Cheers mate !
Fred Natuzzi
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