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Cinq ans après son second album "Chasing the dragonfly", 11 ans après son premier enregistrement (la K7 "La escalinato", vous vous souvenez ?), voici enfin le 3ème des espagnols menés par Jesus Filardi (voix, programmation des claviers et 90% du travail de composition). Le groupe a été entièrement renouvelé, dû à la désaffection de tous ses membres (excepté Jesus) peu après la sortie du pourtant acclamé 2ème album.
Cela reste du Galadriel, car depuis toujours c'est le chanteur qui est la cheville ouvrière du groupe. 7 compositions jalonnent les quelques 70' de ce concept album. Le section rythmique est excellente, souvent calme cependant (à cause de la structure interne des morceaux).
Naccho Serrano a un touché de guitare exceptionnel rivalisant en cela avec les plus grands mélodistes du genre (Andy Latimer en tête). Enfin, Alex Raman, le claviériste, plus friand de piano que de synthétiseurs (nappes d'accompagnements) est très inspiré.
L'album, très homogène qualitativement, est cependant constitué de titres très différents les uns des autres ! De "the probe" assez rock et très riche en idées diverses à "soft as a father" très doux, avec un superbe final où le piano se dispute la vedette à la guitare il y a autant de différences qu'entre le 1er et le 2nd album du groupe, c'est vous dire !
Le morceau-titre, du haut de ses 16' est époustouflant de maîtrise avec son atmosphère spatiale et ses nombreux différents climats. L'autre morceau épique "run for cover" (11') est le plus violent que nous ai donné le groupe : guitare exceptionnelle, synthés bizarres, voix trafiquée à la Bono (U2), bref le bonheur. Le dernier titre est dû au bassiste et clôt l'album sur une note mélancolique intéressante. Un album qui sera bien difficile à égaler, mais après 5 ans d'attente c'est la moindre des choses, non ?
(PS : le livret est encore une fois superbe, merci Musea !).
Renaud Oualid
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