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Ce 4^ème album studio de Galleon (je ne tiens pas compte de la compilation "King of Aragon" uniquement disponible sur label japonais) était attendu avec beaucoup de ferveur. A savoir que l’album précèdent "All the european hero" était considéré par beaucoup comme étant leur meilleur album. Le groupe se devait de maintenir la barre, qu’ils avaient placée eux même, très haute.

Des le premier titre, "art gallery" (14’) on entre de plein pied dans ce néo progressif si cher à Galleon, à la différence près que l’ambition y est bien plus importante qu’auparavant. Séquences musicales de haute volées, claviers virevoltants (sans oublier ce fameux moog), guitare rageuse, maîtrise totale de l’instrumentation avec toujours présent ce soucis d’accessibilité. Mélodiquement le groupe a fait d’énormes progrès, reste ce chant, certes convaincant mais toujours empreint d’une certaine mélancolie toute scandinave.

Tout du long de l’album, qui comprend 5 titres au total, la cohésion du groupe est mise en valeur grâce a un énorme travail de fond tant aux niveaux des compositions que du chant. Les changements de climats s’enchaînent avec une parfaite maîtrise.

Mais le point culminant de l’album se situe dans le dernier morceau "the wanderer" véritable épique de 21’ aux multiples rebondissement structurels, une véritable perle progressive toute en délicatesse et d’une réelle richesse symphonique. L’émotion et la sensibilité font de cette pièce l’œuvre maîtresse de l’album.

Comme en témoigne la durée des titres et leur qualité, Galleon nous signe ici, et ce de manière indéniable, son meilleur album. A noter au passage une production tout a fait remarquable.

Décidément ce groupe n’a pas fini de nous surprendre. Indispensable !!!

Denis Perrot