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O Joie, quand enfin dans ma boîte aux lettres, je reçois le 2ème album tant attendu des Gens de Ia Lune ! Un digipack avec en recto la lune en forme de puzzle, l'air bien malicieuse. Et elle peut l'être car les 5 Luniens nous offrent là une bien belle galette.
Le groupe ne conserve du 1er album que Jean PhiIippe Suzan au chant et bien sûr Francis Décamps aux claviers. Francis a composé la totalitė des musiques et signe mźme les paroles de trois morceaux, pour les cinq autres les textes sont de J-F. Suzan.
Le CD s'ouvre comme lors des concerts de GDLL depuis un bon moment par ''alors joue'', ce morceau appelle les fans à venir au fil de l'album découvrir tous les morceaux.
Dans un 1er break, vous pourrez d'entrée apprécier la qualité des nouveaux venus : Cédric Melis, batteur aux influences plutôt death-métal et cela se sent, ça déménage; Farid Boubrit à la basse, sobre mais terriblement efficace ; et Damien Chopard qui nous offre à foison solos et arpèges magiques !
Les second et troisième morceaux, ''je te laisse'' et ''pianoforte'', sont marqués indéniablement par la complicité extraordinaire entre Jean Philippe et Francis qui se partagent le texte, les voix, et dans les deux titres les claviers qui montent en puissance jusqu'au final où la guitare de Damien vient jalouser les synthės dans un duel magnifique ! Francis a su retrouver des sons des annėes 70 qui marquent notamment ''lunar bank'', et si dans les textes vous trouvez une Ă©trange ressemblance avec nos banques terrestres, ce n'est pas un hasard car Jean Phi y fustige ce monde de l'argent à tout prix. Dans ''quel désastre'', c'est l'omniprĂ©sence des djembės de Jean Phi et de la batterie de Cédric, avec de somptueux arpèges sortis de la guitare magique de Damien, qui impose un rythme démentiel jusqu'au break dans un final bercé à nouveau par le jeu de Francis; un régal ! Le ''no comment'' qui suit, a des relents crimsoniens dans ses parties les pIus speeds où chaque musicien peut se lâcher à volonté. Tout le talent de compositeur du cadet des Décamps est là, au sommet d'un art qu'il maîtrise à la perfection. On sent aussi toute l'harmonie du travail réalisé dans les arrangements. Puis vient, l'incongru ''hypocrite et comédiens'', accordéon et guitare acoustique en avant, presque du Têtes Raides, j'adore ! Bien que décalé par rapport à l'ambiance générale de l'album, ce morceau est idéalement placé en ''pause musicale'' juste avant l'ultime ''le meilleur pour la fin'' qui va durer presque 12 minutes. Ce titre est un hymne aux fans et ce n'est pas une surprise car GDLL est très attaché à ceux qui viennent les voir en concert et qui les soutiennent. Je cite: ''un voyageur plus un voyageur une foule qui progresse, c'est ensemble que nous allons gagner''. Car GDLL c'est ça, reparti de rien sans promo, sans médias, juste la volonté de Francis de revenir sur scène et c'est parti. La mayonnaise a pris et GDLL fait désormais partie intégrante des groupes phares de l'univers prog-symphonique que nous aimons tant ! Il a fallu attendre un an pour pouvoir se mettre ce second opus entre les oreilles mais bon Dieu (ou Diable) que ça valait le coup d'attendre: ''Alors Joue !'' est une grande rėussite !!!
Luc Lhéricel
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