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Goldfrapp : Seventh Tree (2008 - cd - parue dans le Koid9 n°66)

(250 mots dans ce texte )  -   lu : 940 Fois     Page Spéciale pour impression

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Au fil des albums, Goldfrapp donne une idée plus précise de ce qu'un mélange électro couplé à un folk soyeux peut dépoussiérer nos platines. Car entre le compositeur Will Gregory et l'allumeuse à mèches blondes Alison Goldfrapp l'idée de frontière n'a pas lieu d'être. Après les reliefs électro aux charmes sensuels donnés sur "Black cherry" et "Supernature", les allusions subtiles abandonnent la cible Madonna au profit, allusions nettement plus émouvantes, d'une Kate Bush. Un retour aux sources du premier album "Felt mountain" qui nous conviait à un concert cinématique très nature. Ici, le duo va plus loin. Plus haut, surtout. D'un pyschédélisme haut perché ("little bird", "road to somewhere") au minimalisme triomphant ("clowns") en passant par le single fulgurant ("A&E"), on est saisi par cette pop elliptique, lyrique et douce-amère qui nous promène d'un horizon à l'autre sans jamais perdre de sa spontanéité. Jamais présomptueux, ces joyaux mélodiques accélèrent parfois leur propos, notamment sur ce titre nébuleux à souhait "Cologne Cerrone Houdini" (nouvel hommage au roi disco français  ?), sans pour autant trahir le panoramique général. Tout au long de "Seventh tree", à la pochette délicieusement rétro, Goldfrapp trouve une totale sérénité qui, par ricochet, nous donne rendez-vous pour un nouveau tour de manège dès le dernier morceau terminé. Et d'imaginer les amants de la musique succomber sans résister aux charmes dégagés par ce grand disque très acoustique, plein de grâce et de magie.

Cyrille Delanlssays




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