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A qui le tour ? Tel pourrait être le titre de cette chronique, puisque après Grey Lady Down c’est au tour de Grace de se séparer et de nous donner un double album live posthume. A croire que tous les groupes anglais dont la 1er lettre commence par un G finissent par splitter. Qui sera le prochain, Genesis ?
Bon, rassurons-nous, Grace n’en est pas à sa première séparation. D’ailleurs le livret du CD se veut rassurant et nous apprend que le groupe n’est pas défunt, or il faut bien reconnaître que la réalité est toute autre, en fait le groupe n’a pas donné signe de vie depuis février 98 (date de leur dernière apparition scénique).
Grace, dont ce n’est pas le 1er album live ("Grace live" 81), est avant tout un groupe de scène. Et l’on sait à quel point il est difficile de capturer en studio l’atmosphère, le potentiel et l’énergie que dégage un groupe en concert. Cet album est donc le bienvenu et va pouvoir remettre les pendules à l’heure.
Ce concert a été enregistré le 20 décembre 1997 au Wheatsheaf in Stoke, et ce fut, ou du moins c’était le cas à l’époque, leur dernier show.
Emmené par ses deux "front man" que sont Mac Austin (chant) et Harry Davis (flûte et sax), le groupe délivre pendant plus de 2 heures un folk rock purement British. Les influences du Grace des débuts étaient Genesis, Jethro Tull et les Who ( ! ! ! ?). Je vous laisse imaginer ce que cela augure.
Avec des titres comme "the piper", "the poet", "the fool" j’en passe et des meilleurs, on est en plein néo progressif, "the driver" lui me fait penser à du Joe Jackson époque "Look sharp" et "burglars" à du Madness. Ceci pour vous dire que même si Grace n’a jamais été à proprement parler un groupe de rock progressif son propos est on ne peut plus dynamique et réjouissant.
Le tout accompagné d’une bonne bière dans un pub enfumé, je vous explique pas l’ambiance qui pouvait régner dans la salle de concert ce soir là.
Sans être transcendant, Grace nous convie à un rock qui attire la sympathie et le respect. Avec ce double album qui revisite allègrement une carrière déjà bien remplie (20 ans), on ne peut que leur souhaiter bon vent et bonne chance. Je reste, malgré tout, persuadé qu’on les reverra sous peu sur scène.
Denis Perrot
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