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Amarok : Neo Way (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°45)

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Bon, il faudrait peut-être arrêter maintenant ! Qu’est-ce qui prend tous les nouveaux groupes à vouloir s’appeler Amarok ? Comment on s’y retrouve après ? Précisons donc qu’il s’agit ici de la frange polonaise du fan-club de Mike Oldfield. Ceci étant dit, je vais pouvoir passer aux contingences purement musicales. Fin de la parenthèse.

Voici donc un second album particulièrement rapproché du précédent puisque celui-ci fut commenté par nos soins dans le numéro 42 de juillet 2002, et comme chacun sait que nous nous attachons en permanence à couvrir l’actualité musicale, et que c’est pas toujours facile ma bonne dame, vu le débit actuel, etc, etc. Bref ça fait vachement rapproché.

Il faut avouer que l’entrée en matière de ce CD n’étonne pas beaucoup, puisque nous sommes plongés immédiatement dans du Mike Olfield pur jus, toutefois ce "dajenu" enchante immédiatement avec ses percussions et chœurs aux accents ethniques prononcés, relayés par une guitare volubile et bien claire.

Mais dès le deuxième morceau, ça se gâte un peu, toutes proportions gardées bien entendu. Mazette ! On croirait vraiment entendre du Dire Straits ou je ne m’y connais pas. Apparemment je m’y connais un peu, car je constate que Cousin Hub avait eu la même impression en écoutant le premier album, "Eponine", comme dirait Victor Hugo. Et cette influence va tout de même se prolonger pendant quatre morceaux, même si on peut relativiser en tenant compte de l’apport procuré par la présence du célèbre Colin Bass au chant. Hélas, il me fait un peu l’effet d’être la caution progressive à ce stade du disque. Au fait, le bassiste de Camel doit avoir des problèmes avec les services fiscaux britanniques car une fois de plus on le retrouve exilé en Pologne, lieu de création il y a quelques années de son album solo "An outcast of the islands" avec le renfort des musiciens de Quidam.

Cette partie de l’album est heureusement entrecoupée de morceaux plus affriolants, comme un interlude à la guitare acoustique et surtout le superbe "fifth mount" joué uniquement au piano, à la manière de Csaba Vedres, l’ancien piano-claviériste d’ After Crying. Ces passages témoignent à n’en pas douter des capacités de multi-instrumentiste de Michal Wojtas, l’auteur qui se cache derrière Amarok.

Attendez, ne partez pas, il en reste encore la moitié et c’est maintenant que réside le véritable intérêt de ce disque, c’est-à-dire une bonne petite suite des familles appelée "neo way" en 7 parties. Avouez que d’emblée ça a de la gueule. Et son contenu, tel un écho au premier morceau, s’avère bougrement digne d’intérêt, à moins bien sûr que vous ne croyiez avoir fait le tour du style embrassé par Olfield dans des temps légèrement reculés. Pour être honnête le terme de suite mérite d’être explicité : on pense plutôt à des morceaux mis bout à bout, mais avec sans doute comme subtil point commun le fait d’illustrer ce "nouveau chemin" énigmatique. Où est-il ? Où va-t-il ? Quand est-ce qu’on part ? C’est pas trop loin tout de même, parce qu’à 6h j’ai piscine ? En fait peu importe cet aspect délié, car les thèmes sont très variés, oscillant entre acoustique et électrique, celtique, ethnique et rock, relevés de chœurs aériens. Alors laissons-nous simplement porter par les belles mélodies.

En clair, je résume, si vous adorez Olfield et si vous n’avez rien contre le sieur Knopfler (qui n’est tout de même pas un petit guitariste de coin de rue), vous avez toutes les chances d’apprécier ce disque de Dire Fields, euh pardon, d’Amarok, qui semble globalement plus intéressant que le précédent. Pour ajouter une dernière comparaison, Amarok est moins celtique qu’Engel (voir chronique dans ce numéro), mais les percussions sont plus réussies. L’auteur devra néanmoins à l’avenir soigner davantage les enchaînements s’il se risque encore au format suite qui semble lui réussir le mieux, et surtout se démarquer d’influences parfois trop évidentes.

«Mike Fielgny»




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