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J?avais bien aimé le premier album "Ultramarine" de ces finlandais produit par Mellow records et je salivais d?avance à l?écoute de celui-ci.
Malheureusement, le résultat n?est pas à hauteur de mes espérances. En effet, même si ce disque bénéficie d?un meilleur son, la grande différence, et elle est de taille, c?est que la flûte qui faisait tout le charme, la chaleur et les atmosphères caméliennes a quasiment disparu, et son interprète qui est seulement crédité en guest a laissé sa place à un sax, et ça change tout.
Il n?est pas présent sur les deux premiers morceaux, mais là encore la vache ne retrouve pas son veau. "Remember" a un début assez Ozric évoluant vers quelque chose de plus groovy, dans une mouvance Procol Harum qui perdure dans le deuxième titre, avec un chant intéressant à la James Labrie pour une plage alternant acoustique et électrique actuel en fin de plage.
Ce fameux sax souvent soprano qui apparaît sur la moitié de l?album (3,4,7 & 8) à la part belle sur les 2?40 ni oui ni non de "first flake". Sur "you light" on prête enfin attention à la basse mais c?est normal, c?est le seul morceau uniquement écrit par le bassiste mais les 4 premières compositions sont passées et je ne trouve encore rien d?ambitieux dans ce disque.
A l?écoute de "nordic light", je crois que la lumière vient avec une intro encore à la Ozric et enfin un piano loquace, une guitare agressive à la moitié du morceau mais ça sombre bien vite dans un rock bluesy trop conventionnel pour se terminer par l?intro du début.
Le sixième qui donne son nom à l?album est incontestablement le meilleur avec une construction à la Yes, un super sample du mellotron de "Trespass" de Genesis et une guitare camélienne dans le développement ; de là à dire qu?il suffit pour sauver l?ensemble, non pas.
Car on retrouve dans "real mind" ce saxophone qu?on peut trouver très subtil à l?instar de ce que produit Mel Collins dans Camel mais 6? avec seulement un piano en accompagnement, c?est long.
Le huitième et dernier (7?40), possède un beat disco, une basse disco, un clavier piano-bar, morceau qui représente bien l?album, facile, dispersé ; et s?il y avait une volonté délibérée de se démarquer c?est réussi, c?est à côté de la plaque. La seconde partie s?arrange un peu avec un sax et une guitare plus agressifs mais au mieux ça lorgne vers VDGG, au pire c?est bordélique.
Ceux qui ont aimé le premier Groovector ne s?y retrouveront définitivement pas, mais je dois dire que le son de ce saxophone m?a horripilé au plus haut point et a affecté mon objectivité. Le contre-pied en est qu?on pourra porter au crédit de Groovector qu?ils ont évité la redite d? "Ultramarine" mais à ceux pour qui le sax c?est limite je les invite de nouveau à s?initier avec le Floating State.
Bruno Cassan
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