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Amber Light (The) : Goodbye To Dusk, Farewell To Dawn (2004 - cd - parue dans le Koid9 n°50)

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Ce groupe allemand est éminemment sympathique. De par sa profession de foi tout d?abord, "faire ce que nous aimons sans chercher à nous conformer aux standards, gageant qu?il y aura toujours un public pour apprécier notre approche".

De par leurs influences musicales également, au titre desquelles Van Der Graaf Generator, Pink Floyd et autres Porcupine Tree. Ils ont d?ailleurs tourné en Allemagne en première partie d?Interstellar Overdrive, la formation spécialisée dans les reprises de Pink Floyd la plus connue du pays. Enfin on ne peut que se réjouir de l?apparition de nouveaux groupes non commerciaux dans notre paysage musical, "Goodbye to dusk" constituant le premier opus de notre quartet teuton.

Seulement voilà, pour sympathiques qu?ils soient, Louis Gabbiani (chant), Jan Sydow (guitares), Rabin Dasgupta (Basse) et Peter Ederer (Batterie) ne m?ont pas réellement convaincu.

Certes la voix de Louis manque un peu d?assurance (il chante parfois en italien, amusant  !), mais l?on a vu pire dans des groupes autrement plus connus et la diction anglaise est correcte. Non, en fait ce qui me gêne c?est une certaine forme d?apathie et de mollesse qui affecte la majeure partie des titres. Les compositions sont souvent bien trop lentes à mon goût (sachant si vous commencez à me connaître que je suis également loin d?être un adepte du "hard qui tâche"  !), avec pour conséquence un risque non négligeable d?assoupissement pour l?auditeur, fut-il ouvert aux nouvelles expériences sonores. C?est en particulier le cas du premier titre "a new atlantis", sachant qu?il est couramment (et logiquement) admis que la fonction d?un titre d?ouverture est tout de même d? "appâter" le client ?

Même si "tartaros", la compo suivante, est sensiblement moins dolente, elle ne révolutionne pas le genre et les nombreux passages voix/arpèges de guitare hérités du premier morceau nuisent à son dynamisme global.

Le morceau le plus original est probablement "gangsters", la 4ème des 8 compositions, la plus animée également avec en guise de conclusion des saxophones fous à la mode King Crimson.

Mais conclure cet album par deux titres de 14 et 13? aussi peu dynamiques que celui qui avait introduit "Goodbuy to dusk?" ne me semble pas non plus une riche idée.

En bref, The Amber Light est un groupe dont les musiciens savent assurément jouer ensemble et dont le premier album n?est pas foncièrement désagréable mais qui, nonobstant leur intention première, donne à mon sens l?impression d?une autocensure au moment de la composition.

Leur ambition n?étant pas de faire de l?argent, leur existence au milieu d?une jungle de groupes prog plus intéressants les uns que les autres (à commencer par High Wheel pour rester en Allemagne) devra passer par une originalité qui leur fait clairement défaut aujourd?hui. Le seul moyen d?exister, aujourd?hui plus que jamais, c?est d?être différent (notez qu?il convient d?inverser cet adage s?agissant de la si mal nommée musique de "variété).

Note : 2/5

Serge Llorente




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