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Hidria Spacefolk : Symbiosis (2004 - cd - parue dans le Koid9 n°50)

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Il paraît que le Maître a vraiment réussi lorsque son élève le surpasse.

Dans le cas présent le Maître se nomme sans conteste Ozric Tentacles (même s'il ne s'agit pas et de loin de leur unique influence). Ah, on en trouve, de par le monde, des émules du combo anglais de space-rock. Certains de ces clones imitent assez bien le style et le son si particuliers de leur modèle tout en y apportant généralement leur propre touche, avec plus ou moins de bonheur. Mais avec Hidria Spacefolk, une formation finlandaise née en 1999, OT a peut-être bien trouvé son digne successeur, si tant est qu'il leur en faille un.

La discographie d'Hidria Spacefolk compte un single autoproduit sorti en 2000 et ce "Symbiosis", paru lui en 2002 et que je n'ai découvert que très récemment (merci Christian !). Cinq membres permanents constituent le noyau du groupe : ceux-ci portent tous des noms finlandais imprononçables, comme il se doit, et prennent en charge les instruments que l'on trouve traditionnellement dans un groupe de space-rock, mais aussi la harpe (eh oui !). Car ce qui fait la particularité de la musique de nos finnois, c'est la présence d'instruments acoustiques, pris en charge pour l'essentiel par les cinq acolytes dont les cinq membres permanents se sont entourés. On trouve ainsi du vibraphone, des marimbas, de la flûte ou encore du violon, du violoncelle et quelques rares parties vocales.

Résultat ?

J'ai fait un test d'écoute en aveugle avec plusieurs personnes : "Qui est-ce ?" - "C'est Ozric" répondent-elles à l'unanimité.

Bon, j'arrête là cette chro ?

Peut-être pas, car avec Hidria Spacefolk il y a des "plus" indiscutables et malgré tout des différences.

Neuf morceaux composent "Symbiosis", dont le long (11:42) "pangaia" clôturant l'album, et une transition un peu ambient appelée "reversion".

Dans la plus pure tradition d'un "eternal wheel", le titre phare d'"Erpland", "pangaia" développe le même type de mélodies, mais le final -excellent au demeurant- rompt avec la tradition et se fait sur un duo violon-violoncelle.

Le violon est également présent sur "jahwarp" et c'est la flûte qui domine sur "nasha universo" avec ses interventions saccadées donnant la réplique à la guitare et aux claviers. C'est le vibraphone et les marimbas qui s'en donnent à cœur joie sur le court (3:13) "agents entropos", sur "kaikados" et sur "jahwarp", où l'on note également l'intervention de la harpe. Quant aux parties vocales, il faut bien chercher pour les trouver, sous forme de chœurs notamment dans le premier morceau.

Moins inluencées par la musique ethnique et la world que celles d'Ozric Tentacles, les compositions d'Hidria Spacefolk sont également moins mécaniques et électroniques, plus teintées de ces instruments acoustiques folokisants. Et elles invitent au moins autant au voyage cosmique et intersidéral que celles d'OT.

L'ensemble se traduit par un space-rock riche, chaleureux et extrêmement agréable. Hidria Spacefolk reste pour l'heure hélas encore confiné dans son pays, où ils ne vont d'ailleurs pas tarder à donner un concert en compagnie de… devinez qui ? Mais Ozric Tentacles, bien sûr, oui. Il faut souhaiter que la symbiose avec leur Maître à penser leur permette d'atteindre très rapidement des spirales de l'hyperespace qui leur permettront de rejaillir un peu par ici. Quoi qu'il en soit, un nouvel album est programmé pour la fin 2004… super. C'est quand, Noël ?

Note : 5/5

Benoît Herr




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