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Aux plus anciens d’entres nous (si l’infirmière leur a bien apporté leur Koid’9 à la maison de retraite) je précise qu’Andromeda n’est pas le groupe de proto-psyché-prog de 1968-69, mais une bande de jeunots faisant (pour être généraliste) dans la rencontre entre le hard et le progressif, et auteur d’un très bon troisième album de heavy-mélodique à tendance progressive (j'aime être précis), alliant refrains "heavydents" et complexité retenue, dont mon confrère vous a détaillé les qualités dans le n°57 (Ne vous trompez pas de page, on y parle aussi des "vieux loups de mer" du début.). Vu un succès encore modeste, on aurait pu croire que le groupe se perfectionnerait dans cette voie. Ce n'est pas tout à fait vrai : il évolue. Mais ce qui pourrait faire fuir une frange des hardos attire les progueux admirateurs d’albums "strip-tease" qui se dévoilent au fur et à mesure des écoutes. Les mélodies sont moins accrocheuses (mis à part "slaves of the plethonia season" avec son refrain et sa ritournelle de clavier typique du prédécesseur "Chimera") mais vous envoûteront après quelques écoutes ("worst enemy", "my star") et l'ensemble possède plus d'émotion. On a affaire, la majeure partie du temps, à un heavy-prog, au niveau orchestrations. On évite donc la simplicité ; néanmoins pas de longues digressions inutiles, la preuve en est la longueur contenue des morceaux (de 4'30 à 7'20 pour les huit premiers). Toutefois, pour le final, Andromeda nous sort l'exercice attendu : une suite de 17 minutes ("veil of illusion"). Là, le groupe se lâche pendant une partie centrale de 8'30 très aventureuse. Pour le meilleur, Andromeda fait la synthèse de la complexité de son "Two is one" et de la qualité mélodique de son "Chimera", sans faire rebattu. Un joyau très bien produit que je ne suis pas près d'user et qui devrait porter Andromeda vers les plus hauts cieux du genre.
Dream theater, Rhapsody on fire et Symphony X : attention !!!
Lord"prog"One
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