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Jack Yello est le type même de groupe qui va très rapidement faire parler de lui! Pourquoi ? Parce qu'il est à même de s'attirer une grande frange du public néo progressif ainsi que bon nombre de fans du Marillion de la première heure. Avec ce premier album, il frappe très fort. Né en 1995 des cendres de Jagiello, un combo mainstream, Jack Yello se stabilise en 2002 avec à son bord : Dirk Bovensiepen (chant), Lutz Grosser (guitares), Uwe Ziegler (claviers), Dirk Hülpert (basse) et Uwe Poprawa (batterie). L'orientation musicale est clairement définie. Ces allemands œuvrent dans un néo progressif typiquement britannique. Ils s'inspirent purement et simplement du Marillion époque Fish (!). Normal, le chanteur Dirk Bovensiepen a pour ainsi dire la même voix… mais pas toujours la justesse ! Il a même tous les tics vocaux du bûcheron. D'ailleurs, à ce niveau-là, c'est du mimétisme ! S'il n'y avait que le chant, mais non, musicalement on a également droit aux mêmes types de séquences tempérées et aux parties de claviers façon Mark Kelly. Plagiat me direz-vous ? Oui et non. Car, ici, le style est plus musclé que celui du Marillion des débuts. Le jeu de guitare est plus agressif (en rythmique et en solo) et les compositions plus techniques (les musiciens sont talentueux !). Certains passages me font penser à du Jadis, d'autres à Arena. Mais il manque quelque chose d'important à cet album : des mélodies immédiates. Il faut se repasser plusieurs fois l'album, d'autant plus qu'il est long (11 titres pour 78 minutes), avant d'en retenir les lignes mélodiques. "Thorns of anger" ne s'appréhende pas facilement. Je me demande s'il n'aurait pas fallu raccourcir ce disque pour qu'il devienne plus accrocheur. Mais je fais la fine bouche. L'objet est soigné et bien produit. Jack Yello possède malgré tout une vraie personnalité. Il lui faut juste arrêter de se cacher derrière les fantômes d'antan pour se révéler. A suivre de très près !
Denis Perrot
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