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Il faut être sacrément informé pour savoir que Khymera est un projet solo du sieur Walsh ! Et informés vous l’êtes depuis l’interview que nous a accordé le très sympathique Daniele Liverani (Genius, Empty Tremor) dans le Koid9 44. Khymera est donc un projet mettant en valeur la voix spécifique du chanteur de Kansas. Walsh n’est ici, ni le maître d’œuvre (c’est le label Frontiers), ni le compositeur, ni même le claviériste. Les 12 courts morceaux (pour une durée totale de seulement 44 minutes : Frontiers fait rarement très long) sont composés par des tierces personnes, des songwriters bien connus de la scène FM américaine. On citera notamment Jim Peterik (Survivor), Russ Ballard (Argent), Giorgio Moroder (BOF “Midnight express”, “Metropolis”…), Neal Schon (Journey), Kip Winger… Coté musiciens, Daniele Liverani assure toutes les parties de claviers, guitares et basses ; tandis que Dario Ciccioni tient les baguettes. L’album s’écoute d’une traite (vous allez me dire, 44mn c’est pas bien long), sans ennui et… sans passion. J’avoue que j’attendais beaucoup de ce disque mettant en scène l’un de mes chanteurs préférés avec le musicien d’un des albums qui m’a le plus botté en 2002 ("Genius"). C’est vrai qu’en entendant l’intro instrumentale, sans doute composée par Liverani ("khymera"), je me suis dis qu’on allait découvrir un très grand album. Les trois premières chansons, deux hymnes hard-rock ("strike the lightning" et "shadows") et une ballade majestueuse ("who gonna love you tonight") m’ont confirmé dans cette bonne impression, mais j’attendais tout de même un souffle épique… qui n’est jamais arrivé. Au contraire, le morceau d’après ("living with a memory") est vraiment très moche, changeant abruptement trois fois de tonalité. Après une ballade banale ("bless a brand new angel"), retour à l’aspect hard-rock du début avec "written in the wind" qui me rappelle Seventh Key, l’excellent projet de Billy Greer : pas étonnant puisque Billy assure les chœurs ! Le restant de l’album alterne ainsi ballades plaisantes et rocks bien balancés, mais jamais je n’ai ressenti le grand frisson : on est loin du "Streets du 3ème millénaire" annoncé. Khymera est en définitive un bon album de rock mélodique, excellemment bien chanté, bien arrangé, avec des solos de guitares bien ficelés. Mais venant de personnes aussi talentueuses que Walsh et Liverani, il paraît plutôt décevant. Mais pourquoi donc Frontiers a t-il fait appel à des compositeurs extérieurs quand il avait Steve et Daniele sous la main ? Un album indispensable au fan de Steve Walsh, au complétiste de Kansas et à l’amateur de hard FM pur jus. Le progster devra toutefois écouter avant de s’engager…
Cousin Hub
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