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Je vous avais déjà parlé de Koenji Hyakkei il y a de cela six mois (Koid’9 n°58) dans une chronique consacrée à "Angherr shisspa", le dernier album sorti en 2005 mais qui n’avait pas encore caressé mes oreilles avant cette année. Cette fois, j’ai tout fait pour me procurer ce DVD sorti cet été. Je me suis tellement bien démené que je me suis retrouvé avec deux exemplaires ! Trop pressé, j’ai annulé une commande auprès de Tatsuya Yoshida, le batteur, qui m’avait déjà envoyé l’objet en coup de vent entre deux tournées. Très difficile à contacter, ce type n’arrête pas, entre les tournées, la gestion de son label Magaibutsu Limited et ses multiples projets musicaux divers et variés. J’ai commandé le même chez Skin Graft, le label de "Angherr shisspa". Bref, me voici doublement comblé. On ne pourrait mieux faire. Si tous les albums studio de Koenji Hyakkei sont explosifs, alors que dire d’un live filmé dans de bonnes conditions (contrairement au précédent DVD "Live at Star Pine’s Café" filmé en caméra fixe en 2002). Une véritable furie anime ce concert. Visionner un tel DVD rend complètement pantois. Mais d’où viennent-ils ? De quelle planète sont ils descendus sur la Terre ? De la planète Kobaïa ? Sans doute mais pas seulement. Toutes les musiques progressives avant-gardistes (de Magma au Rock In Opposition façon Samla Mammas Manna) passent ici en accéléré. Cependant, aucune bouillie sonore n’est ici à redouter, bien au contraire. Tout est parfaitement décrit, les cassures s’enchaînent, le lyrisme et la transe s’entremêlent. Il faut juste accepter de prendre le train à haute vitesse ! Tout le meilleur du groupe japonais est ici transcendé. La complexité et la richesse des mélodies ainsi que les constructions polyrythmiques, voire cataclysmiques, sont parfaitement exécutés. Les musiciens sont en totale osmose. Et puis, pour les plus sceptiques, il y a trois filles super mignonnes (ma préférence va toujours pour la chanteuse cantatrice Kyoko Yamamoto), ce qui ne gâche à l’image. Oui, bon, je sais, l’argumentation est limite mais c’est pour la bonne cause.
Patrick Robinet
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